The fouled compass is a new short film by madison bycroft that takes its name from Adrienne Rich’s 1973 poem, Diving the Wreck.
the film takes floating as its point of departure, however this departure repeats itself, and is not oriented towards a destination.
the film explores floating as a methodology of disorientation and a practice of pleasure that is not goal oriented and instead fractured, wandering, abstracted and planktonic.
A propos de l’artiste
Madison Bycroft est interprète, scénographe, dessinateurice industriel·le, sculpteurice, écrivain·e, joueureuse de tours, auteurice de limericks, orchestrateurice de medleys et instigateurice de rencontres, entre autres talents. Cependant, méconnaître ou malécrire l’artiste ne serait pas lui faire du tort, mais plutôt jouer le jeu de « l’anti-portrait » qui est actuellement un principe clé de son travail. Revêtus du langage de la résistance, de la fugitivité et de l’illisibilité, la rencontre avec sa pratique est un apprentissage à ne pas révéler ce qui est historiquement occulté. Entrez dans un défilé de personnages, de fugueureuses et de clandestin·e·s, de traînard·e·s, d’artistes et de mystiques ; des personnages historiques non identifié·e·s, mais qui se feront connaître. « Je préfère que mes personnages soient comme des poissons clignotants dans la mer, » dit læ narrateurice à voix feutrée, « se faufilant entre les doigts et peut-être blessant les paumes pour mieux y échapper. » Affirmer le droit de refuser d’être pleinement connu·e est ce qu’Édouard Glissant pourrait appeler « l’opacité ». De telles stratégies glissantes d’opacité déroutent de façon tactique des mondes fourmillant de différences, permettant à la fois une résistance à être lisible pour les structures de surveillance et de contrôle tout en évitant que cette illisibilité ne sombre dans un vide abject. Une première rencontre peut se faire par le rire, un humour étrange et troublant de mimétisme remanié et de comédie camp. Des dessins tentaculaires peuplés de créatures criardes se répandent et s’ossifient en sculptures hurlantes ; Britney Spears et Bach rythment des performances où se jouent des chants collectifs, des psalmodies, des battles et des soliloques – des échos de familiarité dans les mondes méconnaissables que l’artiste façonne.
Crédits
Sous-titres : Sabrina Soyer. Remerciements aux peubles Awabakal et Yirrganydji, propriétaires du pays où le film a été tourné. Ils n’ont jamais cédé leur souveraineté. L’artiste tiennt à rendre hommage à leurs aînés et communautés futures, présentes et passées et reconnaître le lien permanent avec la terre, les eaux et la culture. Performances : Silvia Romanelli, Marie Baudet, Tilly Webber, Felipe Vasquez, Timothée Calame, Joel White, Gillian Adamson, Caitlin Dempsey, Mel O’Del, Angela Schilling et Madison Bycroft. Camera : Joel White, Yoav Lutzky, Marie Baudet et Madison Bycroft, avec des images de 2017 à 2020. Costumes de portiers : Silvia Romanelli, Marie Baudet et Madison Bycroft. Musique : trois chansons originales : Montagues et Capulets, Sergei Prokofiev : Suite from the 1935 Romeo and Juliet The Ascot Gavotte by Alan Jay Lerner and Frederick Loewe, from the 1956 Musical My Fair Lady L’ài domandade di Sàbide – chanson traditionnelle du Frioul Vénétie Julienne. Le film comprend des extraits et des inspirations de l’écriture de Virginia Woolf, Melody Jue, Dionne Marque, Jacques Cousteau, Karen Barad, Gertrude Stein, Jackie Wang, Edouard Glissant, Gilles Deleuze, Romain Rolland, Legacy Russel. Le film a été écrit, réalisé, édité et composé par Madison Bycroft en 2021, 24’13 ».