Nagham Hodaifa

Méditerranée... fin de tout espoir

Dédié à toutes celles et ceux dont le rêve à pris fin en mer
Vidéo boucle, installation, 11 ' 40 min, 2021

Au milieu de l’azur et du fond marin magique et mystérieux, il ne reste que des chemises, quelques gants, des drapés... Le corps a disparu, revenu à son état
premier. Vanité. Complicité.

Le projet Méditerranée est né de la contemplation de la mer durant mon séjour niçois à l’hôtel Windsor l’année dernière. Je n’arrivais pas à oublier la noirceur que cette mer a connue ces dix dernières années. Selon le projet de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) le nombre de décès et disparus dans la Méditerranée dépasse 22 932 depuis 2014. Beaucoup ont péri en mer sans laisser de traces. C’est un hommage que je dédie à ces disparus, mais aussi à ceux qui ont péri dans la manche, et en remontant dans le temps, en Atlantique, à l'exode et au débâcle... L'immigration remonte dans le passé lointain.

Un immigrant n'a commis aucune faute sinon d’être né dans un autre endroit que les circonstances l'a obligé à quitter à la recherche d'une vie meilleure. N'importe qui peut être à sa place. Il est nécessaire de reconsidérer la réalité tragique que l'humanité a connue et qui malheureusement continue. Toute civilisation se mesure à la façon de traiter les morts. C’est une question de dignité de notre condition humaine.

Le projet a obtenu le soutien d'Ettijahat - Independent Culture & Goethe-Institut.
*En collaboration avec Ivan Alata (Chercheur physicien) et Art Tech Original.