Analix Forever, installée dans la chambre de Mathieu Mercier qui revisite le tableau des époux ARNOLFINI, leur rend hommage en présentant le stupéfiant autoportrait The Arnolfini Wedding de Jeanine Woollard. Depuis toujours, l’artiste se réfère aux grandes œuvres et aux mythes du passé, de Roméo et Juliette à la Vénus au Miroir de Diego Velasquez et dans ce cas-ci au peintre flamand Jan Van Eyck. Le « mood » flamand – et baroque – se répand dans la chambre grâce aux lampes hybrides entre poupées précieuses et lumières d’antan et aux deux vidéos de Marie Hendriks. À travers Et si les rêves Flamands rapetissaient… ? et ZzZ, la réalité est transfigurée par des mécanismes empreints de littérature fantastique où les beaux rêves de l’enfance se mélangent à l’effroi. Des émotions similaires sont éprouvées, évoquées et transmises par Jean Michel Pancin quand il décide de faire travailler la mémoire de son corps en rechaussant ses patins à glace 25 ans plus tard. La chambre encore : les couvertures de Guendalina Salini deviennent planisphères et réchauffent nos regards si ce n’est nos corps devant Le Citta Invisibili, une vidéo qui nous montre des gens, à la recherche de demeures et d’accueil, d’utopie et d’eux-mêmes. Réalisée dans le sud de l’Italie, Le Citta Invisibili nous questionne sur l’habitat, la chambre… et comment « faire maison » tous ensemble, tout autour de la Méditerranée.
Camera Camera 2017, installation dans la chambre Mercier.