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Chez Lola Gassin

UN)MAKING-OF © Marcel Bataillard  & Benoît Grimalt, © Marcel Bataillard
UN)MAKING-OF © Marcel Bataillard & Benoît Grimalt, © Marcel Bataillard

Chez Lola Gassin

2024

Hélène Jourdan-Gassin a pris le nom de sa grand-mère Lola Gassin pour ouvrir sa boutique en 1978, puis sa galerie où, de 1984 à 2000, elle a organisé plus de vingt premières expositions de jeunes artistes mais aussi présenté des artistes internationalement reconnus.
De 2001 à 2010, sa vie étant partagée entre New York et Nice, elle a suspendu ses activités de galeriste pour se consacrer à l’écriture.
Depuis 2011, de retour à Nice, elle a repris ses activités de galeriste en appartement, au rythme de 2 à 3 expositions par an. Elle propose  en même temps la vente en ligne d’œuvres d’art contemporain, des artistes de la galerie ou issues de sa collection personnelle.
Fondatrice en 1985 de la foire d’art contemporain Art Jonction International, elle en a été la présidente pendant quinze années. Également commissaire d’exposition, journaliste (en France et aux États-Unis) et écrivaine, elle anime un blog sur l’actualité artistique et culturelle.

UN)MAKING-OF © Marcel Bataillard  & Benoît Grimalt, © Marcel Bataillard
UN)MAKING-OF © Marcel Bataillard & Benoît Grimalt, © Marcel Bataillard

Marcel Bataillard & Benoît Grimalt

(UN)MAKING-OF

installation vidéo

Et si, pour reprendre les mots d’Agnès Varda, au cinéma comme dans une exposition, « le montage [était] l’art de faire danser les images » ?

 

Comme son titre l’évoque, l’installation vidéo (UN)MAKING-OF aborde – non sans humour – les aléas rencontrés lors de la conception et de l’accrochage d’œuvres d’art. Il s’agit d’exposer ce qui n’est jamais exposé.

 

Et exposer n’est pas forcément une partie de plaisir. Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir compter sur un assistant ou d’avoir une équipe technique à son service. « Monter » une exposition, c’est passer beaucoup de temps à résoudre des problèmes : choisir quoi montrer, comment l’encadrer, comment utiliser l’espace, disposer des bons outils pour percer des trous dans des murs parfois récalcitrants et s’éviter des allers-retours au magasin de bricolage…

 

Marcel Bataillard et Benoît Grimalt ont donc choisi de se jouer des enjeux du montage de l’exposition grâce à la vidéo.

 

Pour commencer, il s’agit de filmer la totalité de la préparation et ce jusqu’à l’accrochage des propres travaux (dessins, photos) de Bataillard et Grimalt. Une fois l’exposition installée et les séquences du film tournées, tout est décroché.

Les deux artistes procèdent alors au montage, vidéo cette fois-ci, du « making-of ». Et, pour finir, ils diffusent donc le film (UN)MAKING-OF dans le lieu même où l’exposition a été montée.

L’espace est vide, rien aux murs, rien à voir, à l’exception de la projection de la vidéo. L’exposition n’est donc installée que pour être filmée.

 

Une manière de (dé)faire œuvre autrement, tout en montrant au public les coulisses d’un accrochage et en bousculant le mythe de l’artiste qui se tourne les pouces en attendant l’inspiration.

« Faire et défaire, c’est toujours créer.»

 

Quelques questions cruciales (potentiellement) abordées dans la vidéo :

Ce dessin terminé, comment vais-je l’accrocher ?

Dois-je l’encadrer ? Y aura-t-il assez d’œuvres pour satisfaire le public ? Ou trop d’œuvres ? Est-ce que cette petite photo ne va pas paraître ridicule dans cet espace trop grand ? Est-ce que les clous seront assez résistants pour supporter un cadre si lourd (on espère qu’ils tiendront au moins le temps du vernissage) ? Faut-il utiliser des chevilles ?

La patafix de couleur jaune ne risque-t-elle pas de tacher le mur blanc ? Est-ce que les œuvres sont bien alignées ? Va-t-il falloir acheter un nouveau cutter ? Vin ou pétillant pour le buffet de vernissage ? L’exposition sera-t-elle prête à temps ?