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Hôtel WindsoR

FRAC Normandie, 2021 © Arnaud Serander
FRAC Normandie, 2021 © Arnaud Serander

Video collection FRAC 2023

2023

11 rue Dalpozzo, 06000 Nice

Les FRAC Normandie, Corse, Champagne-Ardenne, Sud, Franche-Comté et Pays de la Loire ont répondu à l’invitation d’OVNi pour célébrer deux anniversaires : les 40 ans des FRAC et les 60 ans de l’art vidéo. Un programme a été élaboré à partir de leurs sélections au sein de leurs collections.

 

Accès libre et gratuit. 
Rosa Barba Outwardly from Earth’s Center, 2007 Film 16 mm transféré sur support vidéo numérique ; 22’ Collection FRAC Champagne-Ardenne, Reims © Adagp, Paris
Rosa Barba Outwardly from Earth’s Center, 2007 Film 16 mm transféré sur support vidéo numérique ; 22’ Collection FRAC Champagne-Ardenne, Reims © Adagp, Paris

Rosa Barba

Outwardly from Earth’s Center

2007 - 22' - Couleur

FRAC CHAMPAGNE-ARDENNE



Le film Outwardly from Earth’s Center s’appuie sur le récit d’une société fictive installée sur un terrain instable menacé de disparition. Cette situation requiert l’initiative collective de la population afin d’assurer la survie de chaque individu et celle de la société. Le cadre fictif fait référence à Gotska Sandön, une île suédoise située au nord de Gotland, dans la mer Baltique, qui se déplace d’environ un mètre par an. Des rapports fictifs d’experts dressent un tableau surréaliste de ce phénomène. L’expérience de ce qui pourrait à première vue sembler être un beau documentaire se transforme en une image plus abstraite et légèrement absurde des luttes et de la vulnérabilité des habitants.

Nosotros también somos extraterrestres, 2014 © Louidgi Beltrame, FRAC NORMANDIE
Nosotros también somos extraterrestres, 2014 © Louidgi Beltrame, FRAC NORMANDIE

Louidgi Beltrame

Nosotros también somos extraterrestres

2014 - 38’ - Couleur

FRAC NORMANDIE

 

«Whatever the intentions of these forms on the desert, they are morphically related to certain arts we see today.» Robert Morris, Aligned with Nazca, 1975.
Ce film emboîte le pas de deux oeuvres historiques de Robert Morris : Observatory, earthwork construit en Hollande en 1971 et Aligned with Nazca, pièce textuelle publiée dans Artforum en octobre 1975 et illustrée d’images d’archive et de photographies prises par Morris en voyage au Pérou sur les traces de la civilisation Nazca et de ses mystérieux géoglyphes. Louidgi Beltrame relie deux sites en activant l’Observatory situé sur les polders aux Pays-Bas ainsi que les lignes de Nazca situées sur un grand plateau désertique de la côte Sud du Pérou.
Le film associe et actualise des espaces et des époques hétérogènes – territoires archéologiques précolombiens, tensions théoriques de l’art des années 70, du minimalisme au Land Art – tout en convoquant la performance, la musique électronique et les cycles cosmiques.

All in, 2012 © Mohamed Bourouissa ADAGP - Frac Franche-Comté
All in, 2012 © Mohamed Bourouissa ADAGP - Frac Franche-Comté

Mohamed Bourouissa

All in

2012 - 05’41’’ - Couleur

FRAC FRANCHE-COMTÉ

 

Photographe et vidéaste, Mohamed Bourouissa met en scène la banlieue. Il s’intéresse au rapport de force entre sa population et l’autorité et s’interroge sur la mécanique du pouvoir au travers d’images iconiques dont l’esthétique fait souvent référence à Géricault ou au Caravage. Dans une relation critique à l’image et aux préjugés véhiculés par les médias, il prend pour sujets ceux et celles qui se trouvent à la lisière, entre intégration et exclusion. Son œuvre fait partie de la collection du Frac Franche-Comté, qui a acquis la vidéo ALL-IN, qu’il a réalisée en 2012 dans le cadre de la Nuit Blanche, à l’invitation de la Monnaie de Paris.

 

Deux univers à priori incompatibles entrent en collision dans ce film : celui du capitalisme, de l’argent et du pouvoir représenté par la plus vieille institution française qu’est la Monnaie de Paris et celui du rap dont les origines remontent aux années 1970 dans les ghettos américains et qui, après s’être propagé de par le monde, demeure aujourd’hui l’un des symboles du mal-être et de la contestation des minorités.

 

ALL-IN orchestre la rencontre improbable entre ces deux mondes, tout en interrogeant la question de la fabrication de l’image, au sens de marque de notoriété : celle de l’institution immuable et de ses ors, celle d’un rappeur dont les paroles le situent du côté de la marge et de l’antisystème. Ainsi assiste-t-on à la réalisation, par les maîtres graveurs de l’usine de la Monnaie de Paris située à Pessac, d’une médaille à l’effigie de Booba, d’après un dessin de Mohamed Bourouissa.

 

Le film, qui a pour bande-son une chanson autobiographique du rappeur intitulée Foetus, prend les allures d’un clip de rap dont il reprend les codes et clichés : argent, objets de luxe et jolies femmes. Il s’achève dans les somptueux salons de la vénérable institution, située Quai Conti dans le 6e arrondissement de Paris. Ceux-ci semblent avoir été le théâtre d’une réception fastueuse qui, à en croire ses vestiges, aurait quelque peu dégénéré. Une avalanche de pièces achève d’en détruire le décor.

 

Alliance ponctuelle entre l’institution et l’une des figures de la contre-culture urbaine, ALL-IN est une allégorie de l’« anarchisme libéral » qui règne sur nos sociétés occidentales, où l’argent est vecteur et symbole de réussite individuelle.

Elle souligne ainsi les connivences et relations symbiotiques entre ces deux mondes que l’on pourrait croire à tort irréconciliables.

 

Né en 1978 à Blida (AL), Mohamed Bourouissa vit et travaille à Paris (FR). Mohamed Bourouissa décrit la société contemporaine implicitement, par ses contours. Avec un regard critique sur l’image médiatique, les sujets de ses photographies et vidéos sont des laissés-pour-compte au carrefour de l’intégration et de l’exclusion. Précédé d’une longue phase d’immersion, chacun des projets de Mohamed Bourouissa construit une nouvelle situation d’énonciation.

Source : Mohamed Bourouissa — Projects

Petit Grand Monde, 2019 © Marie-Josée Burki, FRAC SUD, AGAGP PARIS
Petit Grand Monde, 2019 © Marie-Josée Burki, FRAC SUD, AGAGP PARIS

Marie-Josée Burki

Petit Grand Monde

2019 - 23’41" - Couleur

FRAC SUD – Cité de l’art contemporain

 

Le Panorama Bourbaki, réalisé en 1881 par le peintre Edouard Castres, représente un épisode de la guerre franco-prussienne de 1870. Il se différencie des quelques panoramas encore aujourd’hui en activité en ce qu’il n’est ni un panorama de paysage grandiose ni un panorama héroïque. Il met en scène le passage de la frontière de l’armée française en déroute et l’aspect humanitaire de la situation à travers sa prise en charge par la Suisse.

Marie-José Burki dans la vidéo, Petit Grand Monde, filme ce panorama. Elle écrit à ce sujet : « Le passage de ma caméra dispose sur une même surface vidéographie l’incurvation de la toile et le faux-terrain, la caméra opère une mise à plat. Ceux-ci deviennent une seule et même surface, la surface de la vidéo. M’intéressent particulièrement le rapport entre la toile peinte et les différents objets posés sur le faux-terrain, les relations qui peuvent se créer par la vidéo entre les deux dimensions de la peinture et les trois dimensions des mannequins et accessoiresdufaux-terrain.Lepassagedelacaméraenplanserrémettout sur le même plan visuel, elle substitue à la représentation d’ensemble une vision en détail montrant ce que le visiteur ne peut voir à Lucerne. La circularité a toute son importance, la toile s’étend sur 360 degrés, le temps et l’espace tournent sur eux-mêmes, le passage de la caméra détaille la représentation, donne une visibilité aux multiples éléments qui la composent.

J’ai associé aux passages de la caméra sur le panorama, douze descriptions d’images de presse, d’images médiatiques donc. J’ai simplement décrit ce que je voyais sur les photographies de presse, des photographies qui ne relèvent pas forcément de la question migratoire, des photographies que j’ai sélectionnées parce qu’elles témoignaient des relations dans les tensions du monde contemporain. J’ai voulu tisser, croiser l’apparition soudaine du texte avec le lent passage sur le panorama : ce qui l’on voit et ce que l’on lit, sont des plans hétérogènes, tout en ayant une proximité de contenu. La toile peinte, les objets du faux-terrain, les descriptions, ces trois couches, en réalité distinctes, s’agrègent dans l’unique surface plane de la vidéo ».

 

Marie-José Burki dans la vidéo, Petit Grand Monde, filme le Panorama Bourbaki réalisé en 1881 par le peintre Edouard Castres. Cette œuvre représente un épisode de la guerre franco- prussienne de 1870 dans lequel l’armée française, en déroute, est prise en charge par la Suisse. Elle montre les détails de cette représentation et donne une autre visibilité aux multiples éléments qui la composent. Elle y associe douze descriptions d’images de presse, sous la forme de texte, révélant les tensions du monde contemporain.

 

Source : Dossier de la galerie Baronian

 

Marie-José Burki (née en 1961 à Bienne (Suisse)) vit et travaille entre Paris et Bruxelles. Elle a étudié à l’Université de Genève où elle a obtenu une licence en littérature et histoire françaises et à l’Ecole Supérieure d’Art Visuel de Genève.

Son travail a été présenté dans des expositions personnelles à la Fondation Gulbelkian, Lisbonne (2017), au Centre pour l’image contemporaine, Genève (2008) et au MAC’s, Musée des Arts Contemporains, Grand Hornu (2003). Son travail a été présenté dans des expositions collectives aux Beaux-Arts de Paris (2020), à la Centrale d’art contemporain de Bruxelles (2017) et au Musée d’art contemporain d’Anvers (2006). De 2003 à 2008, elle a enseigné à la Hochschule für Bildende Künste de Hambourg et, depuis 2009, à l’Ecole Nationale des Beaux de Paris.

Children of Unquiet, 2013 © Mikhail KARIKIS - 2015 collection FRAC DES PAYS DE LA LOIRE
Children of Unquiet, 2013 © Mikhail KARIKIS - 2015 collection FRAC DES PAYS DE LA LOIRE

Mikhail Karikis

Children of Unquiet

2013 - 15'37’’ - Couleur

FRAC DES PAYS DE LA LOIRE

 

Children of Unquiet est un projet multipartite de Mikhail Karikis qui explore les questions de la post-industrialisation, du paysage et de la prochaine génération. Il se déroule dans la zone géothermique de la vallée du Diable en Toscane, en Italie, connue pour avoir inspiré à Dante les descriptions infernales de L’Enfer, et pour être le lieu où la production d’énergie durable a été inventée au début des années 1900 et où la première centrale géothermique au monde a été construite. Jusqu’à récemment, cinq mille travailleurs et leurs familles y vivaient dans un groupe de villages industriels modernistes emblématiques construits autour de la centrale par l’architecte moderniste Giovanni Michelucci. Suite à l’introduction de technologies automatisées dans la centrale, le chômage dans la région a augmenté et les perspectives pour les jeunes sont devenues limitées, ce qui a entraîné le dépeuplement rapide ou l’abandon de villages entiers. Dans le cadre de ce projet, Karikis a travaillé avec un groupe de 45 enfants âgés de 5 à 12 ans, originaires de la région. Il a conçu une série d’ateliers et de performances qui ont généré les différentes parties de ce projet, notamment un film présentant la « prise en charge » par des enfants d’un village ouvrier abandonné, un jeu de société réactivant les processus de prise de décision qui ont conduit au dépeuplement de la région, et un film Super-8 futurologique animant les visions de l’avenir d’un village déserté du point de vue des enfants vivant dans la région.

Still, 2007 © Igor et Svetlana Kopystiansky, FRAC CORSICA
Still, 2007 © Igor et Svetlana Kopystiansky, FRAC CORSICA

Igor et Svetlana Kopystiansky

Still

2007 - 05’03’’ - Noir et blanc

FRAC CORSICA

 

Igor et Svetlana Kopystiansky sont des artistes basés à New York qui travaillent avec différents médias. Par le biais de l’image en mouvement, ils ont mené une enquête sur la perception du temps et du lieu. En intégrant le point de vue de la caméra et le jeu du temps, ils ont créé un processus dialectique par lequel le spectateur s’engage dans un regard actif et crée du sens à partir d’images en mouvement. Leur travail est un texte esthétique hanté par la mémoire stimulée par des images trouvées, des enregistrements fortuits d’objets jetés sur le trottoir, le mouvement des gens dans la rue ou la redécouverte de scènes de films célèbres. Leurs œuvres font partie des collections du MoMA, du Whitney Museum of American Art, du Metropolitan Museum of Art, de la Tate Modern de Londres, du Museum für Moderne Kunst de Francfort-sur-le-Main et du Centre Pompidou France, entre autres.