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Hôtel West End

© Hôtel West End
© Hôtel West End

Hôtel West End

2022

31 Promenade des Anglais, 06000 Nice

Comme en 2021, l’hôtel West End accueillera le Prix OVNi Sud Emergence visant à récompenser les artistes émergents de la région PACA. 14 artistes ont été sélectionnés suite à un appel à projet lancé en janvier 2022. 

Cette programmation constitue une occasion unique de découvrir les futurs artistes phares de l’art vidéo et de l’art contemporain dans une atmosphère créative et dynamique. 

 

Entre moniteurs TV extirpés de chambres désuètes et écrans tactiles, les artistes émergents envahissent un étage de l’Hôtel West End et affichent bruyamment leur appartenance à la région Sud. Leurs œuvres rassemblées dans cet hôtel traditionnel de la promenade des anglais témoignent d’un besoin de rendre compte d’un Magma constitutif de la pensée de l’artiste où tout se mêle et s’affecte continuellement. Des références rangées dans les étagères, des classiques éprouvés, des matériaux disséminés, des formes contemporaines ou empruntées, des images d’environnements extérieurs, familiaux et intimes… constituent en somme, un stock inépuisable de données à prendre en compte, à manipuler et à assembler dans le but de créer de nouvelles histoires avec les bribes d’anciennes. 

 

A la fois synthèse et prolongement de nos mondes environnants, l’exposition Emergences relate une actualité en chantier qui tend à réparer, à renouveler ou à remplacer ce qui existait jadis et constitue demain. 

 

Cette exposition est ainsi témoin de l’art vidéo d’une nouvelle génération qui révèle une esthétique commune, bien ancrée dans son territoire.

 

 

Accès libre et gratuit. 
L’idée, série ¿Pintura pa’que?, 2021 © Daniel Barbaut Cámara
L’idée, série ¿Pintura pa’que?, 2021 © Daniel Barbaut Cámara

Daniel Barbaut Cámara

¿Pintura pa’que?

2021/2022 - En boucle - Couleur

Vidéo 1 | L’idée
Vidéo 2 | Floraison de celle-ci

 

« Pourquoi peindre cette chose que j’ai devant moi alors qu’elle existe déjà et que même en arrivant à un réalisme inédit il m’est impossible de retranscrire à l’identique ? Jouant sur une note d’humour si tout cela ne mène à rien, pourquoi ne pas rendre la chose encore plus absurde et peindre sur la chose que j’essaye de peindre.”
De là est parti ce projet:“¿Pintura pa’que? » (À quoi bon la peinture?)

 

¿Pintura pa’que? interroge le point de vue du spectateur en dictant qu’il est impossible de retranscrire la réalité telle qu’elle. Chacun en a une propre, il n’y a pas de réalité universelle qui pourrait être reproduite. En recouvrant l’installation d’une nouvelle couche de peinture je me l’approprie en imposant ma réalité sur celle des autres. L’installation n’as donc plus une apparence commune à tous mais en n’a plus qu’une spécifique, la mienne, mon point de vue.

Issus de cette même réflexion d’appropriation, ¿Pintura pa’que? répond à des questions personnelles d’identité en questionnant le rapport au nationalisme et au patriotisme dans nos sociétés. Venant de trois cultures historiquement rivale, Espagnole, Catalane et française, je n’ai jamais eu ni compris ces sentiment d’appartenance. En recouvrant donc l’installation d’une nouvelle couche de peinture, je la rend propre et je crée un espace qui m’appartient.

 

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La pluie a traversé mes vêtements, 2022 © Stéphanie Brossard, Adagp, Paris, 2022
La pluie a traversé mes vêtements, 2022 © Stéphanie Brossard, Adagp, Paris, 2022

Stéphanie Brossard

La pluie a traversé mes vêtements

2022 - 1'55" - Couleur

« La pluie a traversé mes vêtements » est une courte vidéo dans laquelle évolue un personnage. C’est dans un décor tropical que se situe le récit. Au cours de cette balade nous suivons une jeune fille qui arpente un paysage sous la pluie. Des bruits étranges rythment son parcours, les aboiements de chiens au loin, le cri d’un coq qui retentit sont autant d’éléments
qui vont entraîner le personnage dans une errance mystique.

 

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Poang, série Le Conformiste, 2019 © Emile Copello
Poang, série Le Conformiste, 2019 © Emile Copello

Emile Copello

Le Conformiste

2019/2021 - Couleur

Vidéo 1 | Poang
Vidéo 2 | Champion

 

Le Conformiste est le personnage autobiographique incarné par l’artiste Emile Copello.

Un exemplaire masculin en toute normativité dont la capacité de reproduction ne rencontre aucune limite. Sage comme une image; la performance pour rester dans le cadre est sans répit et semble parfois démanger celui qui l’occupe. En attendant il reste fidèle au poste.

 

Le fauteuil, le corps de l’individu et la télévision qu’il regarde probablement, sont synthétisés en un seul objet. 

Le spectacle se retourne sur lui même pour nous livrer le reflet morne de l’individu le contemplant. 

 

Site internet | Instagram

Tornerò, 2022© Léonard Contramestre & Clémence Elman
Tornerò, 2022© Léonard Contramestre & Clémence Elman

Clémence Elman & Léonard Contramestre

Tornerò

2022 - 15’54’’ - Couleur

C’est l’histoire d’un tournage en Camargue qui n’a coûté que 37 euros, soit le prix d’un costume en velours côtelé beige négocié en brocante et d’une paire de santiags achetée sur internet.

Ce film questionne l’incapacité à développer une narration. En empruntant au cinéma – à travers des références et des procédés techniques – des schémas narratifs connus et stéréotypés, mais sans jamais proposer un scénario précis, le film bégaye constamment et maintient le spectateur dans une boucle spatio-temporelle qui vient figer le récit. Un homme descend d’une voiture et entre dans un hôtel. A partir de ce pitch simple, le film intègre les multiples choix narratifs possibles et les hésitations quant à l’agencement des plans, la forme finit par guider le fond.

 

Instagram Clémence Elman | Instagram Léonard Contramestre

Stabbat Metro, 2022 © Alexandre Espagnol
Stabbat Metro, 2022 © Alexandre Espagnol

Alexandre Espagnol

Stabbat Metro

2022 - Couleur

« Stabbat Metro » est le théâtre d’un culte ésotérique qui vient d’effectuer un rite funeste dans sa chapelle située dans une salle oubliée sous le métro.  

 

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Grande bouche, série -Réalités, 2022 © Kiana Hubert-Low, courtesy CLKL
Grande bouche, série -Réalités, 2022 © Kiana Hubert-Low, courtesy CLKL

Kiana Hubert-Low

- réalités

2022 - Couleur

Vidéo 1 | Grande bouche
Vidéo 2 | Kiana, 21 ans, étudiante
Vidéo 3 | Mode selfie

 

 

Comme un miroir déformant, la télé-réalité me renvoie une image de la réalité. Empathie, envie, rejet, rêve… Qu’est-ce-que la télé et les réseaux suscitent ? Qu’est-ce que les médias racontent de moi, de ma génération, de la société française et comment me situer en tant que spectatrice et utilisatrice ? En passant par le makeup et l’editing, je me réapproprie les corps et les images. À l’ère du drama, de l’égotrip et des filtres, parmi ces représentations de femmes irréelles pourtant si familières, je recherche l’intime à l’endroit où poésie et apparente vulgarité se frottent.

 

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Râ226, la demi-vie des particules, Série _ Râ226, 2019 © Corentin Laplanche Tsutsui
Râ226, la demi-vie des particules, Série _ Râ226, 2019 © Corentin Laplanche Tsutsui

Corentin Laplanche Tsutsui

Râ226

2019 - 30’00" - Couleur

Vidéo | Râ226, la demi-vie des particules

 

Ce projet, tourné au CEA Saclay, est un documentaire expérimental et poétique.
L’architecture insuffle le récit autant qu’elle porte les symptômes de l’idéologie qui la fît naitre. Un temple rationaliste bâti par le pape du classicisme rationnel, Auguste Perret. À travers la fascination critique, il dévoile comment l’idéologie établit un système formel. Ici, dans le cadre de la propagande d’après-guerre, ce grand récit dans lequel on embarqua la science française, qui emprunte des formes fictionnelles, qu’elles soient de l’ordre du mythe ou de la science-fiction – sans échapper à leur nature dérisoire.

Very active on my Geiger counter, 2022 © Laurence Mercle, courtesy UMPRUM Praha
Very active on my Geiger counter, 2022 © Laurence Mercle, courtesy UMPRUM Praha

Laurence Merle

Very active on my Geiger counter

2022 - 17'09" - Couleur

La vidéo « Very active on my Geiger counter » nous parle d’Autunite.

 

Il s’agit d’une pierre découverte en 1800 par Joseph-François de Champeaux dans le bassin Autunien. En quelque sorte la Kryptonite de Superman : radioactive et fluorescente à la lumière UV. À l’époque, avant que Marie Curie n’extraie et ne découvre l’uranium sur de l’Autunite et du Pechblende, on préférait utiliser cette pierre pour teinter d’un lumineux jaune-verdâtre le verre et confectionner de chics sets en cristal de Baccarat.

 

Aujourd’hui les testeurs d’autunite abondent sur YouTube. Mais impossible de dissocier professionnels ou amateurs.

 

Le médium de la vidéo permet de montrer ce minéral lors d’expérimentations chimiques par celle.eux qui cherchent. Ces observations rendues accessibles sur YouTube lui confèrent parfois des propriétés visuelles sensibles proches de l’art concret ou optique. Par inadvertance, par intérêt, celle.eux qui cherchent au nom de la curiosité, de la science, d’une pratique artistique font le portrait de ce fruit radioactif.

 

Site internet | Instagram

YOUNGBOYZ, 2022 © Ben Saint-Maxent
YOUNGBOYZ, 2022 © Ben Saint-Maxent

Benjamin Saint-Maxent

YOUNGBOYZ

2022 - 12'00" - Couleur

Dans cette chambre, c’est là où les gens se réunissent.

C’est aussi là où les gens ont appris la nouvelle et partagent leur vision du monde.

C’est un espace rempli de fleurs et de restes de soirées, dans lesquelles on a essayé de faire revivre ceux qui ne vivent plus. C’est un endroit où les fantômes côtoient les vivants sans que l’on ne sache vraiment qui est qui.

 

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La femme du bout de l’eau, 2022© Elsa Parisot
La femme du bout de l’eau, 2022© Elsa Parisot

Elsa Parisot

La femme du bout de l'eau

2022 - 5'23" - Couleur

1901 : La presse révèle les premiers clichés d’une partie méconnue des mers. Après des semaines d’errance, il semble qu’une équipe d’explorateurs soit parvenue à une contrée inconnue. Les dernières nouvelles feraient état d’une découverte stupéfiante : celle d’un spectre mi-nymphe, mi-magicienne. De cette créature, on fit un mythe que l’on appela « La femme du bout de l’eau ». À moins qu’il ne s’agisse que d’une légende. L’illusion du siècle ! Allez savoir…
L’histoire nous plonge dans un univers forain proche de celui du pré-cinéma. Un format court, à la frontière entre le clip musical et la bande-annonce.

 

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Sous les Tropismes, 2017-2022 © Romain Silvi, Carlo Productions : Lauren Lenoir – Romain Silvi
Sous les Tropismes, 2017-2022 © Romain Silvi, Carlo Productions : Lauren Lenoir – Romain Silvi

Romain Silvi

Sous les Tropismes

2017/2022 - 23’32’’ - Couleur

Henri Zürn est musicien. Romain Silvi est cinéaste. L’un propose à l’autre d’oeuvrer en commun. A distance mais ensemble, l’esprit intranquille et la santé fragile, ils vont traquer leur part de vérité, quelque part nichée sous les tropismes d’un corps social agité.

 

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ShaneSHadow, 2022 © Anne Swaenepoël
ShaneSHadow, 2022 © Anne Swaenepoël

Anne Swaenepoël

ShaneSHadow

2022 - 15'30" - Couleur

« ShaneShadow » traite de nombreux sujets mais particulièrement de la phobie sociale et des problèmes d’anxiétés à travers son personnage Shane, une gameuse qui retransmet ses parties de jeux vidéo en live sur internet.
A la suite du vol de son vélo elle va tout faire pour le retrouver, sans jamais quitter son écran. Par des procédés de collages, de montages d’images capturées sur internet, d’utilisation de caméras de surveillance crackées la vidéo va nous raconter le mal-être et l’aventure que va subir Shane, victime de sa communauté et prise au piège dans sa tête.

 

(Une autre installation visible au Centre d’Art de Nice (jusqu’au 30 décembre) accompagne cette vidéo qui nous permet de rentrer dans l’univers de Shane et dans sa chambre, l’endroit où elle y passe tout son temps afin d’essayer de comprendre ce qu’elle peut ressentir.)

La symphonie des vagabonds, 2018 © Yoann Ximenes, courtesy Festival DNA 2021
La symphonie des vagabonds, 2018 © Yoann Ximenes, courtesy Festival DNA 2021

Yoann Ximenes

La symphonie des vagabonds

2018 - 23'00" - Couleur

La Symphonie des Vagabonds est un projet artistique numérique qui propose une déambulation audiovisuelle en temps réel. Cette installation numérique hybride nous propose une interprétation multimédia des planètes du système solaire. Mêlant sciences expérimentales et univers onirique, l’artiste s’est inspiré des recherches mathématiques-soniques de Hans Cousto et de la théorie de l’Harmonie des Sphères de Platon pour transposer de manière sonore le mouvement des planètes. Ces sonorités sont envoûtantes et gracieuses, et semblent habitées par différentes personnalités. 

 

Ici, le son est l’élément déclencheur, il précède la forme. La représentation visuelle des sons fait appel à la cymatique : l’observation des vibrations sonores. Les huit images mouvantes se forment instantanément grâce à huit pellicules d’eau soumises aux vibrations des planètes du système solaire. Les fréquences de chacune des planètes sont orchestrées musicalement. Grâce aux dispositifs de cymatique installés au sol (combinant haut-parleur, éclairage, eau et optique de projection), les dessins aquatiques se formant à la surface des eaux colorées sont projetés au plafond de l’espace d’exposition. Chacune des planètes se meut dans une danse insaisissable. Un système optique permet de projeter au plafond les vibrations aquatiques. L’objet est de proposer une expérience poétique au sein du système solaire. Il n’y a aucune captation ou projection vidéo dans le dispositif. L’œuvre présente une symphonie multimédia qui laisse place à une méditation contemplative. Un laboratoire des mythes antiques où des images sonores d’eau immergent le public sous une symphonie cosmique audiovisuelle.

 

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