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Chambres d'Amis

© Aldéric Trével
© Aldéric Trével

Hôtel WindsoR

2024

11 Rue Dalpozzo, 06000 Nice

L’hôtel WindsoR, lieu historique où le festival OVNi est né, accueille depuis ses débuts le programme les Chambres d’Amis du WindsoR. Une trenaine d’artiste présentent un projet d’installation vidéo scénographié dans les chambres d’hôtels.

 

Le format particulier de ce programme a pour objectifs la création au sein de l’hôtel d’un temps commun contribuant à promouvoir les artistes et les œuvres ; des échanges avec les professionnels et les collectionneurs ; une médiation spécifique avec le public.

 

 

 

 
 
Accès libre et gratuit. 
Ben 87 © Alain Amiel
Ben 87 © Alain Amiel

Alain Amiel

« Ben 87 », hommage à Annie et Ben

En tant qu’ami et éditeur de Ben, j’avais publié une quinzaine de ses livres sur l’art, la poésie, les ethnies.  L’année dernière, en juillet, à la suite de l’exposition « On est tous fous »,  j’ai eu l’idée de l’interviewer. Deux rencontres ont eu lieu, la première au Musée d’Art Naïf, la seconde sur sa terrasse ensoleillée de la « Maioun de l’artista » en compagnie d’Annie. 

Nous avions convenu que le film issu de ces interviews, complété par des séquences de ses premières performances et de ses peintures et poésies de toutes les époques devait être présenté le 21 juin au Cessole…

Dans ce film, Ben parle de ses débuts et fait le point sur son parcours, expliquant qu’il a « mis trop d’importance sur l’art » au détriment de la philosophie ou de la science, mais qu’il était néanmoins : « au bord d’être content ». 

Sans que je l’ai vraiment prévu, à un moment, j’ai tourné ma caméra vers Annie pour lui demander si c’était difficile d’être la femme de Ben. Un échange émouvant, intense et intime a suivi…

 

Benjamin Vautier, dit Ben, est né en 1935 à Naples d’une mère irlandaise et d’un père suisse. Sa famille s’installe à Nice en 1949. Après de courtes études et un emploi comme garçon de courses au Nain Bleu, il crée une boutique-galerie proche de l’école d’art de Nice où il vend des disques et toutes sortes d’objets. 

La galerie “Ben doute de tout” à la façade couverte d’objets et d’écritures, aujourd’hui reconstituée au Centre Pompidou, devient un lieu de rencontre où l’avant-garde artistique de Nice se retrouve. Il côtoie Yves Klein, Arman, Raysse, etc., adhère à Fluxus, un mouvement d’avant-garde américain, réalise ses premières performances et organise nombre d’événements.

Son hyperactivité, son talent oratoire et ses écritures blanches sur fond noir l’ont rendu célèbre et ses œuvres sont aujourd’hui exposées dans les plus grands musées du monde.





Projet de retraite: horizon de la misère © Mouna Bakouli
Projet de retraite: horizon de la misère © Mouna Bakouli

Mouna Bakouli

Projet de retraite: horizon de la misère

Les poissons d’un petit aquarium, qui bercent habituellement les rêves d’enfants, défilent lentement avec des navires prison transportant des forçats. Ils forment ensemble le fond coloré d’un décor. Un théâtre d’ombres chinoises constitué d’objets du quotidien et d’éléments marins se superpose à la projection. Ces ombres s’agitent animant l’illusion d’une île onirique et méconnue. Est-ce l’île au trésor au l’île du diable ? Un ailleurs propice au repos après une retraite bien méritée ou la figuration d’un avenir funeste ? Tant de récits se trament, à vous de voir l’envers du décor. 

 

 

Née en 1992, vit et travaille à Nice

Mouna Bakouli développe une œuvre protéiforme qui engage aussi bien la peinture, le dessin, la sculpture que l’installation. Nourrie des sciences sociales, sa pratique artistique est en prise directe avec le réel. L’artiste, rompue aux jeux de mots, crée des œuvres aux titres volontairement railleurs (Projet de retraite : L’horizon de la misère) qui interrogent les multiples effets de la société contemporaine sur le corps humain. Le recours à des objets usagers et des matériaux ordinaires dote volontairement ses sculptures et ses installations d’une esthétique du rebus. 






Diaporama aux onagres © Cécile Bart
Diaporama aux onagres © Cécile Bart

Cécile Bart

Diaporama aux onagres

Des pétales d’onagre qui ont ridé le papier sur lequel elles ont séché semblent flotter sur l’eau. Elles donnent son nom à ce diaporama qui contient bien d’autres photos prises par l’artiste – vues de paysages, scènes d’atelier, visites d’expositions, regards portés sur des sculptures ou sur ses propres œuvres –, mais aussi des emprunts à d’autres photographes ainsi que des photogrammes de films. C’est un peu un voyage dans l’univers visuel de Cécile Bart, où transparaît son goût pour la nature, le cinéma et la photo, où apparaissent parfois des artistes qu’elle affectionne, un voyage dans lequel elle sait saisir au vol des situations éphémères, des détails avec des jeux de couleur et de lumière. C’est l’œuvre d’une artiste peintre avant tout et nul name dropping dans ses citations, même si on reconnaîtra au passage une image d’À propos de Nice de Jean Vigo, ou les Équivalents d’Alfred Stieglitz.





Cécile Bart vit et travaille en Bourgogne. 

Ses peintures/écrans (dont la création remonte à 1986) ont été montrées dans de nombreuses institutions françaises et étrangères. (Citons à Nice ses expositions personnelles à la Villa Arson, en 1994, et au musée Chagall, en 2021). Ses peintures/collages sont faites selon la même technique (un Tergal peint et essuyé pour en maintenir la transparence). Au plafond de la chambre 77, la superposition partielle d’échantillons disposés librement produit de nouvelles couleurs. 

Cécile Bart est représentée par la galerie Catherine Issert (Saint-Paul-de-Vence) et Q/G Gallery (Bruxelles).




One Billion Dots ©  Robert Barry
One Billion Dots © Robert Barry

Robert Barry

One Billion Dots

I always do what I say I’m going to do
Robert Barry, point par point

 

« Il errait parmi des étoiles accumulées avec la densité d’un trésor, dans un monde où rien d’autre, absolument rien d’autre que lui, Fabien, et son camarade, n’était vivant. Pareils à ces voleurs des villes fabuleuses, murés dans la chambre aux trésors dont ils ne sauront plus sortir. Parmi des pierreries glacées, ils errent, infiniment riches, mais condamnés. »

Antoine de Saint-Exupéry 

 

«I always worked with quantity… the suggestion of extended space in my paintings, the inert gas pieces (“from measured volume to indefinite expansion”), half lives with the radiation pieces, the radio wave pieces, etc. The idea of time, space, infinity, quantity beyond our ability to actually perceive or comprehend has always interested me. Even with Art Lovers, in maybe a more subtle way. I think it’s always present in my work..»
Robert Barry 

 

 

Le temps et l’espace sont les premiers indicateurs du réel. Même s’ils n’en sont pas les ingrédients les plus palpables, ce sont les abscisses et les ordonnées sur lequel le réel advient… ou pas. « En un temps fort éloigné, vivait, dans une forêt inculte et solitaire du domaine de Fulda 4 »… Ainsi débute le conte
de E. T. A. Hoffmann intitulé Ignaz Denner. Pour n’en citer qu’un. Car, devant la question qui va nous intéresser plus précisément ici, peu importe la suite. Le décor est planté et, pour commencer, le fait de savoir que l’histoire a eu lieu dans un passé indéterminé suffit au lecteur. Peu lui importe, d’ailleurs, le cadre et l’époque pourvu qu’ils soient indiqués, c’est l’invraisemblance des faits et la vraisemblance de leur enchaînement qui vont primer pour l’amateur de récits fantastiques. Le voilà embarqué dans une fantaisie et assuré de la solidité de l’embarcation. Le minimum nécessaire est assuré. Puisqu’en effet c’est d’abord sous les auspices du temps et de l’espace que le réel se manifeste ou que la fiction s’échafaude à son exemple. On en convient aisément pour l’espace puisqu’on peut faire l’expérience de deux points distants de vingt centimètres simultanément — même s’il faut loucher ou reculer très légèrement ! C’est un peu plus difficile pour le temps, car deux événements distants de vingt minutes ne pourront jamais être appréhendés concurremment sans que la mémoire ne s’introduise dans cette opération — or la mémoire ne permet pas de loucher sur ces deux événements et de les rassembler pour les considérer avec la même rigueur comparative ; le rapprochement qu’elle opère est artificiel : la mémoire ne louche pas, elle est louche !

 

Trois années s’écoulent entre le moment où Robert Barry conçoit l’idée de matérialiser la quantité, abs- traite par son énormité, qui se cache derrière le nombre 1 000 000 000, et la réalisation de ce projet sous la forme d’un livre en vingt-cinq volumes édités en un seul exemplaire portant le titre One Billion Dots en 1971. Gian Enzo Sperone, le jeune galeriste et éditeur italien qui relève le défi, n’en est pas à son coup d’essai. Une solide complicité le lie déjà à l’artiste et à ce que compte de plus aventureux, de plus exigeant et (autant le dire) de moins vendable, la scène artistique dite conceptuelle. Deux expositions personnelles ont déjà été consacrées à Barry à l’enseigne de la galerie turinoise et son premier livre d’artiste fut déjà publié en 1970 à l’initiative de Sperone.

© Samta Benyahia
© Samta Benyahia

Samta Benyahia

Nuit de noces de Salma. Étoiler le drap, le faire danser, briser la ligne

Le drap de noces présage le destin des jeunes filles, en préfigurant leurs corps tout en marquant leur entrée dans la vie sociale, en tant qu’épouses et futures mères.

 

Cependant, au lieu de considérer le drap en tant que symbole exprimant traditionnellement la pureté féminine, je lui rends sa liberté. Je choisis ici de le déconstruire en revenant sur une coutume « cérémonielle » archaïque, répandue dans certaines régions du monde jusqu’à un passé assez lointain, visant à la fois à « prouver » et à « célébrer » la virginité de la mariée lors de sa nuit de noces, bien que cette pratique – heureusement disparue de nos jours – ait été dénuée de toute justification religieuse ou culturelle.

 

Dans cette œuvre audiovisuelle, en l’occurrence, le tissu se déploie à la fenêtre. Il coule et ondoie, liquide et changeant. La rigidité et l’austérité du béton du mur ne peut le contraindre. De même, le rouge de la plaque routière ne peut soumettre le bleu qui s’échappe en étoiles. Celles-ci sont intimement liées au bleu du ciel, lui-même tacheté du blanc des nuages.

 

Oui, j’introduis le mouvement dans un univers qui se voulait à jamais figé dans la soumission des femmes.

 

Le chant des F’kiret (orchestre féminin citadin) évoque l’histoire de l’amoureuse délaissée. Le corps aimé est décrit : le cou, la chevelure déployée sur les épaules… La stridence des youyous est-elle signe de joie ou de défi ? 

 

Samta Benyahia 

Paris 2024

 

F’kirat est un orchestre de femmes qui chantent pour les femmes, interprétant les paroles selon leurs histoires et leurs états sentimentaux. Leur chant adopte un rythme de plus en plus rapide, invitant à la danse et décrivant la beauté et la splendeur de la femme.  

 

 

 

Samta Benyahia est née à Constantine (Algérie), diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, de l’Université Paris VIII et de l’École Nationale des Beaux Arts d’Alger où elle a également enseigné.

L’artiste a participé récemment à l’exposition Présences Arabes: Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988 au Musée d’Art Moderne de Paris.

Lauréate du Prix Matsutani 2023

Elle a exposé entre autres au Fowler Museum à Los Angeles, Art in General à New York, Mahrem Santral Istanbul, Art Sawa Dubaï et Qatar. Elle a participé aussi à divers événements à travers le monde tels la Biennale de Venise et la Biennale de Bamako, Dak’Art, la Force de l’Art (au Grand Palais à Paris), à la Biennale de Gwangju en Corée du Sud et la Biennale de Shenzhen en Chine.

Elle participe actuellement à l’exposition l’esprit du geste à l’Institut des Cultures

d’Islam (ICI) Commissariat Sonia Recasens.


Æquo, un film de Julia Borderie & Éloïse Le Gallo, une production Le Fresnoy, 2023
Æquo, un film de Julia Borderie & Éloïse Le Gallo, une production Le Fresnoy, 2023

Julia Borderie & Éloïse Le Gallo

Æquo

Œuvre produite par Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains

 

ÆQUO consiste à faire dialoguer les glaciers alpins et les reliefs sous-marins de la Mer Méditerranée par un jeu de complémentarités et de renversements entre la source du fleuve et la mer où il se jette.  Depuis une flotte océanographique, des géologues pénètrent dans le cœur de la mémoire géologique des océans en envoyant  des ondes sonores dans l’eau générant des paysages numériques sous-marins. À des milliers de kilomètres de là, les glaciers alpins s’égouttent. Des sons de cor des alpes font vibrer les montagnes enneigées.  Au fur et à mesure que les voix des géologues content la morphogénèse, la glace fond, le sel se délite dans leurs mains.

 

Pour donner corps aux datas scientifiques, les formes du son extraites du logiciel de géologie sont imprimées  en 3d, en sel et en glace. Il s’agit d’explorer la création de formes générées par des outils scientifiques à but artistique. Ces formes complémentaires sont vouées à se métamorphoser et à disparaître au contact l’une de l’autre : devenir océan et devenir glacier s’ imbriquent intimement. Ce geste sculptural éphémère, comme un outils pour de nouvelles hypothèses, matérialise un monde en transition. Ces formes tentent de figer le temps tant qu’elles peuvent, dans le contexte d’urgence climatique, où la machine est à la fois vecteur de vision et de perte.




Julia Borderie & Eloïse Le Gallo forment un duo depuis 2016. Sur un mode exploratoire, elles explorent l’eau en tant que substance qui influence les territoires qu’elle baigne et les corps qui y vivent. Dans une approche documentaire poétique, l’’œil de la caméra opère  en catalyseur de rencontre, tout en questionnant les gestes humains qui façonnent matières et territoires. Au cœur d’un maillage de points de vue et de disciplines, à la croisée de la sculpture et du cinéma, elles s’intéressent à l’origine des matériaux dans le paysage en s’interrogeant sur les complémentarités entre forme savante et forme sensible, dans des collaborations avec des scientifiques autour de formes générées par leurs outils technologiques de pointe. 





©  Maxime Chkoulanov
© Maxime Chkoulanov

Maxime Chkoulanov

Caméra de surveillance mise à nu

Dans la ville la plus couverte de France, je confie une caméra de vidéosurveillance aux visiteurs. Faire descendre une caméra de son habituel pylône et l’amener sur un socle pour exposer les bruits de son moteur, ses mouvements saccadés, son regard affûté qui se pose sur tous les détails.

De cette rencontre avec une caméra je crée le jeu d’une vidéo-visite d’exposition dans le hall de l’hôtel Windsor, au travers d’un zapping de plan en plan le regardeur parcourt l’espace en confiant la charge de regarder à la caméra, avec le confort d’une télécommande numérique pour guide.

Entrez ou échappez à son regard en saisissant ses angles morts.

 

Maxime Chkoulanov est né en 2000 en France d’un père russe et d’une mère ukrainienne. Il vit et travaille à Paris. Il a reçu son DNSEP à Nice à la Villa Arson en 2023. Passionné de bricolage, il a articulé ses constants petits gestes créatifs entre eux pour former un langage traitant des sujets qui le traversent.

Maxime mesure 1m93 et pratique l’escalade, il entretient un rapport particulier à l’espace, il aime l’utiliser, placer son public face à ses œuvres, face à leur échelle.

Il aime la poésie d’une idée claire et la pénétration d’une blague affutée.

Amy Granat et Drew Heitzler, T.S.O.Y.W., 2007 © Courtesy des artistes et la Galerie Blum & Poe, Los Angeles
Amy Granat et Drew Heitzler, T.S.O.Y.W., 2007 © Courtesy des artistes et la Galerie Blum & Poe, Los Angeles

Amy Granat, Drew Heitzler

T.S.O.Y.W.

Le film T.S.O.Y.W. (2007), produit par Olivier Mosset, est le résultat d’une pre- mière collaboration entre les artistes américains Amy Granat et Drew Heitzler. Leur approche purement gestuelle dans la manipu- lation de la pellicule consti- tue la base de cette ren-contre. T.S.O.Y.W., dont le protagoniste s’inspire du premier roman de Goethe, Les Souffrances du jeune Werther (1774), s’est déve-loppé à partir d’une discus- sion entre Granat et Heitzler avec Olivier Mosset et Steven Parrino autour d’une idée formulée dans l’au- tobiographie de l’écrivain Jean Genet suggérant de remplacer Charlotte, amour inatteignable de Werther, par une moto.

 

Sous le ciel © Jérémy Griffaud
Sous le ciel © Jérémy Griffaud

Jérémy Griffaud

Sous le ciel

En écho à son exposition Sous le ciel, organisée au musée national Marc Chagall, à Nice, Jérémy Griffaud crée pour l’hôtel Windsor, une installation immersive et multimédia sur le thème de la biodiversité et de l’hybridation du vivant. Inspiré par le cycle peint du Message Biblique de Marc Chagall, chef d’œuvre à la portée universelle et spirituelle, l’exposition prend la forme d’une nouvelle expérience de la peinture, entre matérialité et langage symbolique, tous deux augmentés par l’apport du numérique (mapping et casques de réalité virtuelle). 

Conçu comme un voyage en boucle, l’animation visuelle conduit le regardeur au centre d’un monde foisonnant et onirique où des passages s’opèrent entre jardin édénique et villes-îlots, entre monde souterrain et étendue céleste. Dans ce mouvement vers une intériorité ou un ailleurs, fourmille une multitude d’êtres hybrides aux gestes et déplacements eux-mêmes répétés. Un éternel retour sur soi qui à l’image des œuvres de Chagall, contient les différents temps du monde, passé, présent et futur, vécus ou imaginaires. 

Pour édifier et habiter cet univers virtuel aux multiples niveaux de réalité, Jérémy Griffaud a réalisé près de 300 dessins, dont une sélection est présentée dans la chambre du Windsor et au musée. Le choix de l’aquarelle permet à l’artiste de jouer sur les effets de texture et de fondu de la peinture sur papier, qui sont ensuite numérisés et retranscrits par la modélisation en trois dimensions. 

Jérémy Griffaud et Marc Chagall ont en effet en commun une confiance en l’efficacité des outils et moyens de la peinture, ainsi qu’un certain goût pour le jeu, pour proposer des environnements sensoriels et poétiques. Dans la singularité de leur langage plastique, l’infinie richesse des détails ouvre à toutes les découvertes et les interprétations.

 

L’exposition de Jérémy Griffaud, Sous le ciel, est présentée jusqu’au 20 janvier 2025 au musée national Marc Chagall, Nice

Commissariat

Anne Dopffer, Grégory Couderc et Gaïdig Lemarié

Mer intérieure © Giulia Grossmann
Mer intérieure © Giulia Grossmann

Giulia Grossmann

Mer intérieure

« Mer intérieure » est un voyage introspectif et une réflexion sur la perception, où nous suivons Jamila et Robert, un couple de sportifs de haut niveau déficients visuels, lors d’une sortie en mer sur leur voilier. Ce film explore leur expérience unique de la navigation.

L’étalonnage, oscillant entre le bleu et le rouge, crée un langage visuel qui s’éloigne des conventions habituelles. Ce choix permet d’établir un dialogue entre l’image et l’émotion, évoquant leurs résonances intérieures.

La bande sonore, composée par Meryll Ampe, combine des sons enregistrés en mer avec une musique répétitive. Ce traitement colorimétrique et sonore instaure une atmosphère hypnotique qui accompagne le spectateur tout au long de ce voyage intérieur, l’invitant à ressentir et à réfléchir sur les nuances de la perception en mer.





Let’s Make Lots of Money © Matthieu Laurette
Let’s Make Lots of Money © Matthieu Laurette

Matthieu Laurette

Let's Make Lots of Money

Vidéo - 20'25 - Couleur

“Let’s Make Lots of Money : 101 manières de défier / tester / donner forme à la valeur de l’art (et de l’artiste) en environ trente minutes. Depuis 1993 jusqu’à aujourd’hui”
2017-en cours 
Captation vidéo d’une intervention/conférence publique au sein du colloque : « La Valeur de l’Art », Beaux-Arts de Paris, 26 – 27 avril 2017 (commissaires : Kathy Alliou, Jean-Marc Bustamante et Jany Lauga).  
Matthieu Laurette y énumère des gestes qui sont à la fois sa pratique et sa matière première.  
Courtesy Matthieu Laurette – Beaux-Arts de Paris
Photos © Matthieu Laurette / ADAGP, Paris  
 
Matthieu Laurette (1970, France) travaille avec une variété de médiums, tels que la télévision, la vidéo, l’installation, ainsi que des interventions dans l’espace public. Il a exposé au Guggenheim, au Centre Pompidou et à la Biennale de Venise. Le MAC VAL lui a consacré une rétrospective en 2023-2024, sous le commissariat de Cédric Fauq, qui présentait 30 années de production artistique et incluait un ensemble de nouvelles œuvres et interventions ainsi qu’une publication exhaustive : “Matthieu Laurette : une monographie dérivée (1993-2023)”, de 336 pages et plus de 800 photos (éditions MAC VAL).  
 
La fausse ruine et le peintre © Jean Le Gac
La fausse ruine et le peintre © Jean Le Gac

Jean Le Gac

La fausse ruine et le peintre

Vidéo - 22' - Couleur

«Dans les musées lar- gement dédiés à l’art contemporain, auxquels je m’adresse, mes travaux conservent une charge per-turbatrice souvent incom- prise. Je la qualifierais de «ma part indigène», en rai- son des motifs empruntés à notre passé colonial. Je n’ai rien fait pour en atténuer l’impact,car,àbienyregar- der, ces textes s’inscrivent dans un futur où un chan- gement de conscience est en cours.»

Jean Le Gac

 

Artiste de notoriété internationale, Jean Le Gac, né en 1936, participe à l’émergence du courant Narrative Art. Depuis les années 60, il se fait le rapporteur des aventures d’un artiste –peintre, dont la carrière aurait pu être la sienne, si la grande peinture n’était pas morte avec Picasso. Son oeuvre se présente comme une enquête policière dont les pièces, celles d’un puzzle seraient en attente de re- constitution. Mélangeant textes et photographies, dessins, pastels et autres références, il raconte des histoires dans lesquelles sa vie intervient autant que celle de son héros. Fictions et réalités se confondent à tel point que son appartement et son atelier sont devenus le musée Jean Le Gac.

Les Bains Douches © Ange Leccia
Les Bains Douches © Ange Leccia

Ange Leccia

Les Bains Douches, Éblouissement

Vidéo - 1'20" - couleur

Comme lors de la 1ère édition, l’Espace de l’Art Concret (eac.) – centre d’art contemporain d’intérêt national – a été invité pour présenter un programme vidéo dans la chambre « Gottfried Honegger » de l’hôtel WindsoR.

 

Artiste invité par l’eac. : Ange LECCIA.

 

À la croisée entre cinéma expérimental, installation et vidéo, les images de Leccia mêlent portraits, paysages, histoires, puisent souvent leurs motifs dans la nature et captent des moments où intimité et intensité créent une texture visuelle particulièrement sensible. L’épure et l’abstraction deviennent alors les vecteurs d’une approche vibrante propice à la contemplation. Son travail propose une analyse charnelle de l’image où la lumière et les éléments naturels affirment l’énergie de la création (source : Jousse-entreprise | Art contemporain, Paris).

 

Ange Leccia propose deux vidéos, deux instants suspendus dans le temps, « Éblouissement » et « Les Bains Douches ». L’artiste choisit de réactualiser sa mémoire en travaillant des images tirées de ses archives personnelles qu’il avait réalisées dans une boîte de nuit à New York en 1986. Les deux œuvres, aux tons bleutés de la nuit, flirtent avec l’abstraction en s’attardant sur la lumière, « force de vie » pour l’artiste. « Éblouissement » se tourne vers le faisceau d’un projecteur, et « Les Bains Douches » met en scène le plancher lumineux hypnotique d’un club. Ces images du quotidien, ralenties et mises en boucle, nous confrontent au va-et-vient du souvenir, nous déplacent dans un ailleurs, un rêve où les personnages ne sont que des ombres, des images volées au temps. Ange Leccia nous enjoint à la contemplation de ces moments fugaces déjà repartis dans le courant de la vie.

©  Lucas Lemme
© Lucas Lemme

Lucas Lemme

Chez les Sudakas

Chez les Sudakas est un essai photographique qui explore l’imaginaire du quotidien et ce qui constitue la culture argentine, cette Argentinidad née d’un entrelacement complexe entre l’héritage européen et le creoles. À travers les scènes de la vie quotidienne, l’essai capte ce dialogue entre tradition et modernité, où les éléments d’hier et d’aujourd’hui se rencontrent.

 

« Sudaka » est un terme péjoratif utilisé dans certains pays européens, pour désigner les personnes originaires d’Amérique du Sud. Ce terme a souvent une connotation xénophobe et discriminatoire. Cependant, des personnes issues de cette région ont tenté de réapproprier ce terme comme un symbole de fierté culturelle.

 

Mon parcours dans le monde de l’art débute avec ma formation en photographie à l’École de photographie Créative de Buenos Aires. Puis, j’ai eu l’opportunité d’intégrer la résidence internationale de recherche et création de l’École Nationale Supérieure de Photographie d’Arles. Ensuite, j’ai réalisé un Master à la Villa Arson à Nice, où j’ai obtenu les félicitations du jury. Cela m’a permis d’intégrer le cycle de post-diplôme au Pavillon Bosio, où je collabore avec le Centre Scientifique de Monaco dans un projet d’Art et de Science. Parallèlement, je travaille dans la conception et la réalisation de scénographies pour des expositions, aussi dans que l’installation et le transport d’œuvres.








Marche au supplice © Pia Maria Martin
Marche au supplice © Pia Maria Martin

Pia Maria Martin

Marche au supplice; À table

Marche au supplice, 4min18

« J’ai toujours aimé rapiécer, coudre et bricoler. Et la chirurgie m’a aussi toujours intéressée. J’avais envie de ramener à la vie une créature morte, au moyen de prises de vue image par image. J’ai donc pris un poulet découpé par un boucher et l’ai fait se récompenser de lui-même pour lui permettre ainsi de vaincre sa propre mort.

Musique: Hector Berlioz, Symphony fantastique OP 14, 4. Satz

 

À table 5min32

« Avec deux caméras super16mm, j’ai travaillé sur un repas de autres plats pour douze personnes qui mangent, boivent, rient et se querellent.“

musique: Composition, violon et électronique: Martin von Frantzius, batterie et instruments de percussion : Stefan Weinzierl

 

Pia Maria Martin est une artiste et réalisatrice dont le travail traverse les frontières entre le cinéma expérimental, l’art visuel et le son. Elle combine des techniques analogiques et numériques pour créer des œuvres immersives qui interrogent la perception et la narration. Son travail a été présenté dans des musées, des galeries et des festivals internationaux, où elle explore des expériences sensorielles et des narrations non linéaires, souvent en interaction avec le public.








Le roi nu © Eva Medin
Le roi nu © Eva Medin

Eva Medin

Le roi nu

Vidéo - 7' - Couleur

Adapté du conte d’Andersen, Le roi nu   revisite le genre de la  farce politique en mettant en place un univers plastique épuré et burlesque. Construit autour de  jeux d’illusions et de mises en abimes, il  cherche à  révéler l’absurdité et la facticité des convenances liées à l’obéissance aveugle à l’autorité.

 

Eva Medin a été lauréate du prix des Amis du Palais de Tokyo 2020. Son approche se fonde sur un parcours multidisciplinaire, fusionnant peinture, cinéma et théâtralité. Mettant en scène des réalités parallèles, enracinés dans l’imagerie de la Science-fiction, son travail s’inscrit dans une réflexion éco-féministe ayant pour sujet les « fictions spéculatives » et leurs pouvoirs émancipateur : celui de suspendre le cours naturel des choses et d’encrer d’autres alternatives, pour un futur viable et enviable.  Formée à la scénographie, Eva Medin travaille à partir des lieux et de matériaux empruntés aux trucages cinématographiques. Elle cherche à donner corps à de nouvelles possibilités du réel, en composant des paysages sensoriels, des prototypes de mondes, entre passé et avenir, entre, terre et cosmos.

Histoire plaquée © François Nemeta
Histoire plaquée © François Nemeta

François Nemeta

Histoire plaquée

Vidéo - 7'25 - Couleur

C’est l’histoire d’un peintre sans pinceau qui voyage dans les mots, rêve d’avoir un bureau et dont l’atelier est le rayon plaques minéralogiques au sous-sol d’un grand magasin parisien.

 

Obsédé de musique et d’imagesdepuisl’enfance, François Nemeta, né en 1971, a très tôt voulu devenir réalisateur de clips. Après avoir travaillé aux côtés de Michel Gondry, il a ainsi filmé des artistes aussi divers que Benjamin Biolay, Modjo ou Prince.

Envisageant le cinéma commeunartisanat,fidèle à ses caméras Bolex des années 60, François Nemeta aime expérimenter avec des courts-métrages punk et d’improbables portraits d’artistes, en alliant spontanéité et émotion, comédie absurde et poésie visuelle.

Phœnix © Henri Olivier
Phœnix © Henri Olivier

Henri Olivier

Phœnix

La vidéo que je présente dans la chambre, restitue dans la fenêtre l’appel du jardin. Elle remet en scène le palmier phœnix (Phœnix canariensis) qui poussait dans le jardin trois étages plus bas, et dont les palmes venaient occuper l’espace de la fenêtre. C’est cette vision matissienne qui avait suscité la réalisation de la « Chambre du Phœnix ».

 

Aujourd’hui, ce palmier disparu reprend sa place par le biais d’une vidéo que j’ai tournée dans le jardin d’un cloître. Le jardin est étymologiquement un lieu clos. Ici, la végétation luxuriante qui entoure les phœnix se lit dans le rythme des colonnes qui scandent la lente déambulation. J’y retrouve toute l’émotion que j’éprouve devant le végétal, lorsqu’ainsi contenu, il propose un dialogue séculier entre microcosme et macrocosme.



© Philippe Perrin
© Philippe Perrin

Philippe Perrin

Blanc comme neige

En cette période troublée où tout un chacun a peur de tout, et ne peut plus faire confiance à son (n)ombre, rien ni personne ne peut empêcher Perrin de démontrer qu’il est encore possible d’être blanc comme neige. En fait c’est la sécurité, la tranquillité et l’éternité qu’il vous offre.

 

C’est un homme nouveau que personne ne connaît sous cet angle tant li a su faire discrètement ce que les autres font grossièrement. Il saura donc être celui qui vous rassure, qui ne répond jamais aux attaques parce qu’il œuvre toute la journée, puisque son essence est ici.
Fier et désintéressé, droit et souple à la fois, commerçant et militant, bohême et businessman, crédible et pourtant incroyable, téléphone sans fil et artisan de luxe, Perrin sait réunir, autour d’une table ou autour d’une œuvre, li sait rassembler. C’est son but : satisfaire le plus grand nombre, c’est à dire devenir un personnage d’utilité publique.

Une fondation devrait pour cela lui être consacrée, tant ce travail inlassable le caractérise : convaincre tous les jours, pour que le plus grand nombre sache enfin qu’on peut être blanc comme neige au bord de la Méditerranée autant qu’à Milan, à Paris ou à Miami.
Redonner confiance à une population qui ne croit plus en rien, grâce à des concepts nouveaux. lI a d’ailleurs publié de remarquables ouvrages à cet effet aussi bien d a n s le domaine sportif : la boxe, que dans le domaine social (avec Starkiller).

Autant de travail, cette expérience, cette faculté de réunir, cette probité et cette connaissance sont à votre service et au service d’un seul slogan qui deja vous convient : Philippe Perrin blanc comme neige !

Au delà de l’homme c’est son œuvre tout entière qui est tournée vers l’immaculé, car c’est bien de cela qu’a besoin notre époque, une personnalite dont le nom est sur toutes les bouches, comme une évidence faite homme; car il est tellement difficile de choisir… Perrin guidera votre main tremblante, l’éclat de sa blancheur pouvant être ce phare qui au loin vous indique le chemin dans la tempête de la confusion, et vous évitera la succion comme seule solution. N’acceptez plus de porter ce poids qui vous écrase, et redressez la tête. Que votre volonté soit raide, et votre honneur rigide et ferme comme a vos plus beaux jours.
Perrins’enchargera, ilsaittellementlefaire.

 

Michel Sajn

Scrupulus © Florian Schönerstedt
Scrupulus © Florian Schönerstedt

Florian Schönerstedt

Scrupulus

Cette installation a débuté au cours d’une résidence de recherche au Centre d’Art 3 bis f à Aix-en-Provence en 2017. Elle est le fruit d’une coproduction entre Le Cinéma de Beaulieu et La Bande Passante, avec le précieux soutien de Il Était Un Truc… et Romain Trachel (Intelligence Artificielle). Les assises modulables créées par le Studio Smarin, Les Choses, accompagnent l’expérience immersive de cette installation.

 

« Je suis arrivé avec ces chaussures à la résidence.
Elles se sont cassées rapidement.
En contre bas, dans la cour intérieure, j’avais remarqué cet espace couvert de graviers.
Du fait de me trouver dans un ancien pavillon d’internement psychiatrique, je me suis dit que ce reste de
gravier avait dû être foulé par des marches de patients y ayant séjourné.
Mais j’avais l’impression de fantasmer.
J’ai rempli mes chaussures de gravier, m’en servant de mètre étalon.
Je pense que personne ne s’est aperçu des graviers manquants. »
Florian Schönerstedt

System between system © Smarin
System between system © Smarin

Studio Smarin

System between system

Dans le cadre d’OVNI à l’Hôtel Windsor, le Nouveau Musée National de Monaco  présente System between system du studio smarin. 

Cette vidéo rend compte d’une partie jouée entre l’artiste conceptuel Jean Dupuy et la designer Stéphanie Marin à partir du dispositif « Sign System »

Le Sign System est à la fois un jeu de signes, d’écriture, de langage, sans limites et sans règles qui a été développé par smarin en 2016. Nourrie par les cascades de coïncidences, de rencontres, de parenté d’esprit et de dialogues que Jean Dupuy a cultivé pendant des décennies, la partie est l’opportunité de nouveaux anagrammes facétieux.

Le système de construction « Vie géométrique » et le dispositif de jeu « Sign System », présentés exceptionnellement dans la chambre de l’artiste Jean Dupuy sont aussi les éléments qui composent un plus large ensemble intitulé « Ecoletopie », une expérimentation de la pédagogie pensée par le studio smarin et actuellement déployée à l’école Saint-Charles de la Principauté de Monaco.

Au commencement, Ryoanji  © Sarkis
Au commencement, Ryoanji © Sarkis

Sarkis

Au commencement, Ryoanji

Dans une obscurité, une bougie entre dans l’image, se pose à un petit récipient en verre foncé, éclaire la scène, laisse couler sa paraffine goutte à goutte dans l’eau du récipient accompagné par le son de « Ryoanji » de John Cage. 

Pillowman II (latency) ©  Aldéric Trevel
Pillowman II (latency) © Aldéric Trevel

Aldéric Trevel

Pillowman II (latency)

Vidéo - 30' - couleur

Installez-vous sur le lit, le dos bien aligné et les épaules détendues. Inspirez profondément par le nez en comptant jusqu’à quatre, puis expirez lentement par la bouche en comptant jusqu’à quatre. Continuez ce cycle pendant quelques minutes, en vous concentrant sur votre respiration. Sentez votre corps se relâcher à chaque respiration.

Souvenirs d’Annie Fluxus Côte d’Azur 1963-68… 2023 © Galerie Eva Vautier
Souvenirs d’Annie Fluxus Côte d’Azur 1963-68… 2023 © Galerie Eva Vautier

Benoît Barbagli Vautier, Mona Barbagli Vautier, Aimée Fleury

Souvenirs d’Annie - Fluxus Côte d’Azur 1963-68

Le documentaire Souvenirs d’Annie – Fluxus Côte d’Azur 1963-68… 2023 offre une exploration intime et historique des débuts du mouvement Fluxus à Nice, à travers les souvenirs d’Annie Vautier. En revisitant cette période marquante de l’avant-garde artistique, le film met en lumière non seulement l’impact de Fluxus sur la scène niçoise, mais aussi son influence sur la vie personnelle et artistique d’Annie et de Ben Vautier.

 

Guidée par les questions de Mona Barbagli Vautier, petite-fille de Ben et Annie, Annie partage avec émotion et lucidité ses souvenirs de l’émergence du mouvement artistique Fluxus et de son impact sur leur vie, ainsi que sur la scène artistique locale.

Le montage réalisé par Aimée Fleury confère au documentaire une cohérence narrative et un souffle émotionnel, s’appuyant sur les captations visuelles de Benoît Barbagli Vautier.

 

Réalisé dans le cadre de l’exposition Fluxus Côte d’Azur 1963-68… 2023 à la Galerie Eva Vautier, organisée par Eva Vautier, ce témoignage intergénérationnel entrelace art, histoire et mémoire familiale pour revisiter un moment clé de l’avant-garde artistique.

 

Cette version courte, d’une durée de 25 minutes et créée spécialement pour le festival OVNI, précède une version longue de 1h05, qui sera présentée dans un futur proche.

Produit par la Galerie Eva Vautier, Souvenirs d’Annie – Fluxus Côte d’Azur 1963-68… 2023 est une réalisation conjointe d’Aimée Fleury, Mona Barbagli Vautier et Benoît Barbagli Vautier.

©  Vincent Volkart
© Vincent Volkart

Vincent Volkart

Les récits d'Yves - Acte I et II/ Le bobard et le cruchon

Piégé depuis 2019 dans cette boucle sans fin, Yves, figurant une sorte de Don Quichotte comtemporain, prétend à être le personnage principal de l’oeuvre.

 

Pourtant il semblerait que ce soit d’avantage les éléments qu’il rencontre sur sa route qui agissent sur lui plutôt que l’inverse. Il est comme une bille activant tour à tour les différentes sculptures présentent sur les écrans. Ces saynètes burlesques sont livrées au regard du spectacteur au travers de celui du personnage qui fantasme ce qui l’entoure, comme des chorégraphies exagérées de moments de vie, de scènes quotidiennes, qui s’esthétisent et se mystifient. Ne dévoilant jamais la nature de leur existence ou de leur vérité, si puissent- elles en avoir une. Comme ces rêves où tout a un sens avant que l’on ne s’éveille.

 

Vincent Volkart né en 1991 à Lagny-sur-Marne, diplômé des Beaux art de Paris
en 2019.

Vit et travaille à Paris depuis 2017.

KIRAFARI © Jean-baptiste warluzel & Bekaye Diaby
KIRAFARI © Jean-baptiste warluzel & Bekaye Diaby

Jean-Baptiste Warluzel, Bekaye Diaby

KIRAFARI

Dans ce premier chapitre, Bekaye raconte son parcours depuis la Guinée Conakry jusqu’à Nice, en traversant le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Libye, la Méditerranée et l’Italie. Son témoignage est factuel et précis. Le film, tourné sur un voilier, le montre en train de barrer le bateau au près du vent, cherchant à maintenir son cap. Le bateau devient un espace propice à la confidence, avec le vent et les micros capturant chaque mot. Le projet inclut une formation en navigation et en montage pour Bekaye, qui pourra ensuite reprendre et compléter son témoignage en réalisant ses propres montages.

 

Jean-Baptiste Warluzel, né le 27 décembre 1978, est vidéaste et enseignant à l’École Supérieure d’Art et de Design de Toulon. Ses projets questionnent le processus créatif en étroite collaboration avec les artistes. Il travaille également sur des installations vidéo et des séries photographiques, notamment pour le CAIRN et l’Opéra de Paris.

Bekaye Diaby, né le 27 juin 1998 en Guinée Conakry, a traversé la Méditerranée en 2016 avant de s’installer à Toulon. Il se forme à la danse contemporaine et travaille avec la chorégraphe Régine Chopinot dans des productions comme O U I à l’Opéra de Paris. Parallèlement à sa carrière de danseur, il se forme à la vidéo et collabore avec Warluzel depuis 2024 pour la création d’un film. Leur collaboration unit danse, cinéma et art vidéo, explorant des formes nouvelles de narration.