Plan du site

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Projet Cosmopolis

© Emi Project, un film de Ethel Lilienfeld, une production Le Fresnoy, 2023
© Emi Project, un film de Ethel Lilienfeld, une production Le Fresnoy, 2023

Hôtel West End

2024

31 Prom. des Anglais, 06000 Nice

Cette année, l’Hôtel West End accueille le Projet et Prix Cosmopolis qui récompense la création internationale.

 

Ce Projet réunit des instituts culturels étrangers (sous l’égide du FICEP), Services culturels d’Ambassades et de Consulats, Fondations et centres culturels internationaux. Il est un héritage de la tradition cosmopolite de la ville de Nice et un hommage à la revue mensuelle internationale et multilingue Cosmopolis fondée en 1896. Il est à l’image de l’élan qui a initié le festival OVNi, généreux, propice aux découvertes et aux rencontres. Il est porté également par la qualité des échanges entre les artistes, les artistes et les professionnels et un public qui apprécie d’être surpris.

 

 

 

 

Accès libre et gratuit. 
Art poesie spirale ©  Guy Betouene
Art poesie spirale © Guy Betouene

Guy Betouene

Art poesie spirale

L’écriture est la cristallisation de la pensée, du sentiment et de l’émotion. Elle naît de la représentation imagée de la réalité. Les lettres sont une évolution de cette représentation. En effet, elles cristallisent le son.

Cependant, représenter la réalité fait perdre des détails importants, notamment le ressenti. Une situation dans la réalité touche à la sensibilité par l’intermédiaire des vibrations, des tensions, du son des couleurs et du mouvement. Ce qui la rend plus accessible aux individus biologiques. Les mots s’efforcent donc de décrire cet état. Mais comment décrire la vibration ou la tension ?

 

Pour compenser cette perte, nous construisons une situation imaginaire afin de nous rapprocher de la réalité. Cependant, cet imaginaire ne s’approche de la réalité que si nous comprenons le sens du texte. En effet, des œuvres littéraires comme La Divine Comédie de Dante ne sont pas accessibles à tout le monde en raison du niveau de langage employé. Pourtant, la compréhension de la réalité ne nécessite pas une telle gymnastique intellectuelle. Nous comprenons la réalité à partir des différents sens, et le sentiment que nous avons de la situation suffit parfois.

 

Par ailleurs, la structure linéaire du texte est peu attrayante. Sa forme rectangulaire ne correspond pas au champ de vision oculaire, qui est sphérique. Pourquoi ne pas revenir aux images qui expriment plus simplement la réalité ?

Mon objectif consiste donc, non pas à revenir sur l’écriture imagée, mais à décristalliser le texte en lui donnant vie. Notamment, en le positionnant dans un champ graphique où le ballet anime sons et images. En conséquence, le message à transmettre touche bien plus la sensibilité que l’intellect. Celle-ci est alors à la portée de toute personne.

 

 

 

Monsieur Guy Betouene est un artiste.

 

Mr Betouene fait de l’art contemporain mélangeant la technologie et la littérature.

Ses ouvrages en ce moment concernent la reconstruction d’œuvres poétiques par le truchement du design graphique (image, son et animation) afin de rendre cette dernière vivante et accessible à tout public.

 

2024

Mr Betouene réalise des performances et a été invité à de nombreux évènements notamment le festival de CAN – Centre d’Art Neuchâtel, la Villa du Parc – Annemasse et dans le cadre d’un projet de recherche EDHEA HES-SO Lausanne.

 

Mr Betouene fait de l’improvisation théâtrale et écrit des œuvres littéraires, roman, histoire, poésie et sociologie.

 

Avec un background en Intelligence Artificielle orienté Technologie de la Communication, son art graphique se construit à partir de l’analyse sémantique du contenu afin de mettre en scène le sens du contenue.

 

Dans le cadre du festival Histoire & Cité de l’université de Genève son groupe et lui ont réalisé un projet de graphisme sur une bâche de 300 m X 200 m consistant à réaliser une œuvre d’art poétique sur le texte de la Divine comédie chant 26.

 

En parallèle, il a réalisé une œuvre d’art individuelle intégrant sa méthode d’analyse sémantique au graphisme afin de rendre le contenu du texte plus agréable à la lecture et en conséquence plus accessible.

 

En effet, Mr Betouene fait une thèse de PhD à l’université de Genève en Intelligence Artificielle dans l’Analyse Qualitative du contenue. Avec pour objectif d’optimiser l’exploitation du contenu (accès et gestion) afin de rendre les connaissances qui sont inscrites plus réutilisable. Il a mis en place un éditeur de texte innovant qui effectue de l’analyse sémantique du contenu afin de proposer une meilleure assistance dans la gestion du contenu.

 

2014 – 2019

Mr Betouene a participé à des projets de recherche IA Université de Genève dans le domaine des technologies éducatives TECFA-FPSE et de la qualité de vie AAL CaMeLi et FP7 Miraculous-Life.




Mouvement © Jean-Julien Pous
Mouvement © Jean-Julien Pous

Jean-Julien Pous

Mouvement

Du vide sidéral naît l’énergie vitale – le Ki (). Lignes et courbes se déploient et incarnent les éléments classiques composant la matière de l’univers : eau, air, feu, terre. De ces éléments jaillissent les corps d’athlètes en mouvement : ceux des lutteurs de ssireum (lutte coréenne), de taekwondo et de son ancêtre le taekkyeon, puis de tir à l’arc.

 

Le festival OVNi de Nice accueille l’œuvre de projection immersive Mouvement, suite à son passage au Centre Culturel Coréen de Paris durant l’été 2024. Son installation a été rendue possible à l’occasion de l’exposition « NOLI, jeux coréens » grâce à la collaboration du Centre avec la Korean Foundation for International Cultural Exchange (KOFICE). 

L’installation du Centre Culturel Coréen, sur 4 faces à l’origine, a été réadaptée à son nouveau lieu d’accueil à l’occasion du festival OVNI. 

Le Centre Culturel Coréen a fait appel au talent de l’artiste vidéaste français Jean-Julien Pous et des coréens Kayip (Lee Woo-jun, compositeur) et Lee Jihyun (animateur 3D), qui proposent une série de projections axées sur le thème du « ki » (), c’est-à-dire de l’énergie, et utilisant lignes et courbes pour figurer, de manière abstraite, les corps dynamiques des athlètes des Olympiades.

Ainsi, lignes et courbes naissent dans le noir, du sol et des murs, se déployant dans l’espace pour envelopper les visiteurs. Ces derniers quittent le monde du visible et du réel pour entamer un voyage dans l’invisible, pour être amenés par l’œuvre à ressentir et à percevoir cette énergie mystérieuse.





Sleep with Pointing © Tõnis Jürgens
Sleep with Pointing © Tõnis Jürgens

Tõnis Jürgens

Sleep with Pointing

Dans le film-essai Sleep with Pointing, Tõnis Jürgens aborde le sommeil comme un intervalle – semblable à la bordure noire entre deux images ou cadres de film.

En cinématographie, l’illusion du mouvement est créée par une illusion optique : un scintillement sub-visible de lumière et d’obscurité, où plusieurs cadres statiques sont juxtaposés, générant une succession d’images fluides dans l’esprit du spectateur. À l’image d’une séquence d’images sur pellicule, Jürgens envisage nos moments de veille comme encadrés par le vide sombre et indéfini du sommeil.

La popularisation récente des dispositifs de suivi du sommeil a contribué à normaliser le capitalisme de surveillance et la datification du sommeil. Grâce aux appareils intelligents portables, bracelets de fitness, moniteurs de sommeil, applications logicielles, etc., nous sommes plus que jamais proches de quelque chose autrefois irréalisable : nous observer dormir en temps réel.

Cependant, l’intervalle du sommeil ne peut être entièrement capturé par des moyens numériques. Le sommeil renferme un potentiel immense, où le dormeur peut disparaître. Dans ce film-essai, l’artiste explore cet intervalle du sommeil comme un moyen de (re)définir soi-même. Cet intervalle ou vide réside entre deux cadres de film, deux bits de données, ou deux moments de veille.

© EMI, un film de Ethel Lilienfeld, une production Le Fresnoy, 2023
© EMI, un film de Ethel Lilienfeld, une production Le Fresnoy, 2023

Ethel Lilienfeld

EMI Project

Vidéo - 13'54’’ - couleur

Œuvre produite par Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains

 

Incarnant le concept de beauté et de perfection, EMI est une influenceuse virtuelle
adulée jusqu’au jour où le doute s’immisce.
Et si la tendance était de ressembler de moins en moins à un être humain ?
CGI, AI image generators, programme créé pour automatiser le traitement des vidéos,
mais aussi des techniques traditionnelles comme la prise de vue réelle ou le
maquillage FX, EMI explore différents procédés dans une atmosphère de vlogs viraux et
de selfies colorés.

EMI est un projet hybride qui comprend un court métrage et une page web avec des NFT.
https://emi.nevergone.cloud/
Le site web emi.nevergone.cloud est une excroissance du film EMI, prolongeant le récit
dans un autre espace et une autre temporalité. Les internautes peuvent posséder une
partie du corps physique de l’influenceuse, devenant ainsi les gardiens de l’un de ses
organes. Chaque organe est accompagné d’une courte description qui reprend les codes
d’une autopsie. L’édition NFT adopte pleinement les codes consuméristes des
influenceurs.
Derrière sa forme séduisante, le projet EMI explore la capitalisation croissante du corps,
en ligne, nous invitant quelque part à la lisière du beau et du repoussant, du réel et du
fictif, du vivant et du mort.

 

 

 

Née en France en 1995, Bruxelloise d’adoption, Ethel Lilienfeld interroge dans ses œuvres
l’impact grandissant du corps virtuel sur le réel et sur la vie quotidienne. Elle fabrique des
images étranges qui exacerbent la tension entre le fantasme et la folie. Le travail d’Ethel
Lilienfeld explore les questions des normes sociales, des standards esthétiques et les concepts
d’identité et de genre. Le corps occupe une place importante dans la plupart des propositions
agencées par l’artiste. En combinant la technologie avec les techniques cinématographiques
traditionnelles, Ethel Lilienfeld crée des environnements visuels singuliers. Si elle utilise la
photographie, l’installation vidéo, ou le film, ses dispositifs n’en restent pas moins relatifs à la
sculpture et le rapport à l’espace y est capital. Dans ses vidéos, Ethel Lilienfeld module avec les
acteurs, les décors et les objets en puisant tantôt dans la fiction, tantôt dans le réel.
Après un Master en Arts Visuels à La Cambre achevé en 2020, Ethel Lilienfeld est diplômée du
Fresnoy en 2023. Elle a récemment obtenu plusieurs prix : Villa Albertine Grant / Étant Donnés
Contemporary Art (2023); PrixFintroPrijs / Audience award and second jury prize (BE, 2023);
Production grant of the Wallonia-Brussels Federation (BE, 2022); Audience award, Brussels
Videonline Festival #2 at LA CENTRALE (BE, 2021); Cocof Award (French Community Commission)
at Médiatine (BE, 2021); Prix des Amis de La Cambre (BE, 2020).
Le travail d’Ethel a été présenté dans des lieux tels que the FotoFest Biennial (Houston, US);
MEET – Digital Culture Centre (Milan, IT); Alan Kadıköy _ Noise Media Art (Istanbul, TR); IMAL
Centre for digital cultures and technology (Brussels, BE); Opéra de Lille (Lille, FR); Les
Safra’Numériques (Amiens, FR); Le Cube (Garges, FR); Centre Wallonie-Bruxelles (Paris, FR);
KANAL – Centre Pompidou (Brussels, BE); Z33 Museum (Hasselt, BE); La CENTRALE pour l’art
contemporain (Brussels, BE); etc.

Los Plateados, 2021 © Martin Molina Gola
Los Plateados, 2021 © Martin Molina Gola

Martin Molina Gola & Mariya Nikiforova

Los Plateados

Vidéo - 12'37" - couleur

Le film, Los plateados (« les argentés ») est né dans le contexte des caravanes de migrants d’Amérique centrale qui ont traversé le Mexique pour les États Unis, en 2018 et dont l’un des slogans était : « Nous ne sommes pas des criminels, nous sommes des travailleurs transnationaux ».

 

La Bestia (« la bête ») est un train de marchandises qui traverse le Mexique depuis la frontière sud avec le Guatemala jusqu’à la frontière nord. Il est également utilisé comme moyen de transport par les migrants qui souhaitent atteindre la frontière américaine. Los Plateados étaient un groupe de hors-la-loi au 19e siècle, célèbres pour leurs élégants costumes, accompagnés de dentelles et d’éperons en argent.

 

A México un groupe de jeunes se retrouvent pour faire du jonglage entre deux feux verts et gagner quelques monnaies. Ce film explore les frontières visibles et invisibles ainsi que les rituels quotidiens.



 

 

 

Martín Molina Gola est né à Mexico le 5 mai 1988. Après des études de cinéma à L’Université Nationale Autonome du Méxique il a photographié et réalisé plusieurs court-métrages documentaires et expérimentales. Son travail a été montré dans de nombreux festivals dont la Berlinale, Oberhausen, EXiS ou FICUNAM parmi d’autres. En plus de son travail cinématographique il est aussi critique de cinéma et chercheur. Il collabore dans plusieurs revues mexicaines parmi lesquelles Nexos et Malatesta. En ce moment il réalise une thèse doctorale sur Fernand Deligny et la question de l’art à l’université de Paris 8.

 

Mariya Nikiforova is a researcher, film programmer and filmmaker. After studying at Emerson College in Boston, she received a Master’s degree from the Sorbonne-Nouvelle University (Paris) in 2016, with a research project on artist-run photochemical film laboratories. She is currently pursuing a doctorate at Paris 8 University with a dissertation on the heritage of Soviet urbanism in cinema and artists’ film and video. She is a member of the artist-run laboratory Navire Argo (L’Abominable), where she has completed several short films. Since 2018, she is also the Collection Manager at Light Cone (Paris), an organization dedicated to the distribution of experimental cinema.



 

 

Lolodorf, une histoire coloniale © Yvon Ngassam
Lolodorf, une histoire coloniale © Yvon Ngassam

Yvon Ngassam

Lolodorf, une histoire coloniale

L’installatio « Lolodorf, une histoire coloniale », est la cristallisation d’un
« chemin » que doit prendre les Afriques : celui de ne plus se raconter au travers de
l’imaginaire des autres. Elle se veut d’être une réponse militante contre l’accaparation de
l’histoire des Afriques par l’Occident.
Il s’agit d’un essai visuel sur la mémoire restée vivace que les patriarches de Lolodorf, ville
au Sud du Cameroun, ont de leur récit fondateur. Celui du peuple NGOUE / BETI, mais
aussi de la colonisation allemande et du protectorat français.
Une expérience visuelle immersive qui fait le lien entre un passé donc l’historicité nous
échappe et un présent aux identités hybrides. Cet essai veut installer nos récits dans
l’Histoire. Des histoires qualifiées par l’Occident de « contes et légendes » parce que relevant
d’une cosmogonie qui leur échappe. C’est le cas de la genèse du peuple NGOUE / BETI que
je raconte dans cette vidéo. Ethnie qui a traversé le fleuve Sanaga sur le dos d’un serpent
géant appelé « NGAN MEZE ». Un récit fondateur qui fait parti de tant d’autres « qui ont été
soumis au colonialisme et, par conséquent, déformés, voire effacés. »
Un passé raconté par les victimes, par ceux qui ont encore dans leur mémoire la douleur
vive des travaux forcés, des séquestrations arbitraires, de l’héroïsme des résistants, de
l’hypocrisie des religions imposées…

 

Né à Bangangté (Cameroun) Yvon Ngassam vit et travaille à Douala.
Principalement connu comme photographe, sa pratique artistique repousse les
limites du médium photographique et englobe art vidéo, sonore, et numérique,
allant de techniques traditionnelles comme la gravure et la broderie aux plus
novatrices avec ses œuvres NFT.
Son travail aborde des questions à la fois historiques et contemporaines telles que
l’héritage de l’esclavage, l’histoire coloniale et le patrimoine culturel du Cameroun,
les transformations urbaines, les déplacements et la migration. Au centre de ces
thématiques se trouve la notion de résilience que Ngassam aborde à travers le
prisme du rêve.

Levitate © Iván Argote
Levitate © Iván Argote

Yvàn Argote

Levitate

Levitate réfléchit à la présence de monuments coloniaux dans les espaces publics par le biais d’une approche de fiction spéculative.
La vidéo enregistre une action performative qui a eu lieu à Rome où l’obélisque Flaminio de la Piazza del Popolo a été descendu de sa position debout et mis en lévitation. Soudain, l’obélisque ne pouvait plus dominer visuellement la place où il avait été placé à l’origine et, de symbole de pouvoir, il s’est transformé en objet inerte. Comme le souligne Kathryn Weir : « Rome compte plus d’obélisques que n’importe quelle autre ville, accumulés depuis l’an 10 avant notre ère, lorsque l’empereur Auguste emporta l’obélisque de Flaminio pour célébrer la conquête de l’Égypte ; il déclencha ainsi une manie qui allait s’étendre des Médicis à Mussolini. Archétypes des monuments publics, les obélisques témoignent de la fin et du commencement des mondes ».
Levitate fait partie d’une trilogie dont les deux autres épisodes se déroulent à Paris, où l’artiste a simulé l’enlèvement de la statue commémorant le maréchal Joseph Gallieni de son piédestal place Vauban (Au Revoir – Joseph Gallieni, 2021), et à Madrid, où il a simulé l’enlèvement de la statue de Christophe Colomb et son transport à travers la ville à l’arrière d’un camion, provoquant la perplexité et l’intérêt général des passants (Paseo, 2022). Gallieni et Christophe Colomb ont tous deux été responsables de massacres de populations indigènes.
Par le biais du jeu et de la poésie, Levitate appelle à une conversation sur ce qu’il faut faire avec les modalités hégémoniques de l’écriture et de l’élaboration de l’histoire.

 

À travers ses sculptures, ses installations, ses films et ses interventions, Iván Argote explore nos relations
avec les autres, avec les structures de pouvoir et les systèmes de croyance. Il élabore des stratégies reposant
sur la tendresse, l’affection et l’humour, créant ainsi des dynamiques critiques sur les récits historiques
prépondérants. Ses interventions sur des monuments et ses œuvres publiques éphémères et permanentes à
grande échelle proposent de nouvelles utilisations symboliques et politiques de l’espace public.
Argote a étudié le graphisme, la photographie et les nouveaux médias à l’Universidad Nacional de Colombia
à Bogotá et est titulaire d’un MFA de l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) à Paris.
Iván Argote est mondialement représenté par la galerie Perrotin depuis 2011, par la Galería Vermelho à São
Paulo depuis 2012, et par la Galería Albarrán Bourdais à Madrid et Minorque depuis 2019.

Bananaland © Loukia Alavanou
Bananaland © Loukia Alavanou

Loukia Alavanou

Bananaland

Le film d’Alavanou, qui ressemble à un collage, comprend des images tournées dans le petit village agricole de Los Ángeles, dans le sud de l’Équateur, des images provenant des dioramas de propagande historique du musée de Guayaquil et un mélange d’images et de sons provenant de documentaires et de séries télévisées pour enfants américains des années 1950, tels que Journey to Bananaland (Voyage à Bananaland). L’artiste a commencé ses recherches, avec l’aide du PCAI, dans des régions de l’Équateur – le premier pays à avoir reconnu les droits de la nature dans sa constitution – où Polyeco, une entreprise de gestion des déchets dangereux, a entrepris d’éliminer les pesticides toxiques autrefois utilisés dans l’agriculture. Dans le film, l’impact sur la vie des habitants et les comportements et pratiques qui favorisent la présence d’intérêts occidentaux aux dépens des communautés indigènes sont perçus comme des exemples d’une sorte de « colonialisme toxique » qui porte atteinte à la vie elle-même bien au-delà de tout dommage causé à l’environnement naturel. Dans la vidéo d’Alavanou, les attributs parasitaires de ces mécanismes sont également mis en évidence par le son, qui est traité comme un matériau composite supplémentaire créé par un recyclage allégorique d’éléments tirés de nombreuses sources différentes de la culture pop.

 

 

Artiste de l’images en mouvement et cinéaste, elle a représenté la Grèce à la 59e Biennale d’art de Venise avec le film VR360 et l’installation «Œdipe à la recherche de Colonus ». Elle a fondé VRS, la première société de production VR en Grèce. En 2022-2023, Alavanou est artiste invitée au ONX Studio, organisé par Onassis USA et le New Museum de New York.

 

L’une des spécificités de son travail est le collage de sons et d’images – depuis les photographies et les personnages de dessins animés désincarnés jusqu’aux clips d’actualités et de films noirs – dans des compositions incongrues. Ces montages exposent les mécanismes des médias dans la construction de l’histoire et la manipulation de notre perception de la réalité.  

 

Le travail d’Alavanou a été présenté par des institutions et des festivals dont Accelerator (Stockholm), KANAL—Centre Pompidou, Gucci Garden, Kino der Kunst, Palais de BOZAR, Palais de Tokyo, Biennale d’Athènes, Biennale de Moscou, Fiorucci Art Trust, The Museum of Cycladic Art.

 

Alavanou est titulaire d’une maîtrise en photographie du RCA de Londres. Elle a remporté le 5e Prix Deste.