Resurrection – (2021)

La continuité. C’est l’élément constant dans un contexte en perpétuel changement. Elle est donc un refuge. Dans la tourmente historique d’une capitale en pleine crise socio-économique, « Résurrection » est un film sur la résilience d’une génération en quête de repères dans une ville violente. « Résurrection » se veut le reflet de la génération mentale paterne à laquelle j’appartiens. Cette paterne mentale vit une confrontation quotidienne avec la réalité d’une société en pleine mutation. Le skateboard est le prisme à travers lequel j’explore la ville, et à travers lequel des images marquantes sont collectées au fil des documentations. J’essaie de transmettre cet état dans le but de plonger le spectateur non seulement dans un  » état  » mais aussi dans une  » histoire « . Au-delà de ce rapport à la pratique, c’est un épisode personnel et traumatisant qui a déclenché le besoin de monter ce qui restait et de continuer à filmer « Résurrection ». L’injustice aléatoire du cambriolage de mon appartement, de mes affaires, tout ce que j’avais rassemblé comme biens, comme ressources, a disparu, une intimité violée, l’espace privé bafoué.

Phonetic – (2022)

La chenille dit à l’oiseau :

« Ceux qui resteront pour assister à ma transformation,
pourraient le faire à tout moment et d’innombrables façons.
Je ne peux pas leur dire comment y faire face,
mais permettez-moi de vous rappeler qu’il faut guérir,
sortir du cocon et prendre son envol.
Si seulement ils savaient que je ne peux le faire qu’une fois dans ma vie ».

Over the veil – (2023)

« Over the veil » est une vidéo à deux canaux qui explore le concept de « l’au-delà » à travers une approche technique et processuelle du montage vidéo qui met l’accent sur la manipulation du temps et la création de paysages émotionnels. L’installation aborde également l’idée du résidu, attirant l’attention sur les artefacts invisibles et oubliés de la présence humaine qui créent un commentaire poignant sur la fragilité de notre relation avec le monde naturel et urbain et l’impact profond sur la communauté de « Gabes, Tunisie ».