Projection le 26 novembre.

Jan Dibbets commença par la photographie pour restituer les confins entre terre et ciel. La ligne d’horizon est alors un motif omniprésent dans ses œuvres des années 60’-70’. La dislocation de la ligne d’horizon dans la série de vidéos Horizon – Sea réagence le rapport ciel/mer au mouvement de la caméra. Entre Land Art et art conceptuel, il livre une œuvre contemplative et poétique faisant basculer de la réalité du sujet à une abstraction formelle et cyclique.

Jan Dibbets est l’un des pionniers néerlandais de l’art conceptuel dans les années 1960, ses recherches formelles remettent en question les perceptions de l’image photographique et vidéo. Il déconstruit ces deux média dans leurs fonction initiale et dans la restitution de l’enregistrement qu’elles sont censées reproduire. La ligne, le carré, le cercle et la couleur sont les invariables pour celui qui dit « sans être contre la philosophie, plutôt que de lire, je me contente souvent de regarder par la fenêtre ».

Expositions [du 26.11.2022 au 15.02.2023]

J’ai aperçu le  trait de rive, celui qui côtoie l’air et l’eau. Il réalise l’invisible. En ébullition permanente et incessante, le mouvement qu’il délimite est infini. On ne peut que l’entendre vibrer tout autour de la mer. Si le son s’éloigne c’est que l’eau est d’huile, que le ciel l’a plaquée en lui imposant le silence, la rive est née, elle a rejoint l’horizon. La mer et le ciel ne font plus que s’effleurer, le sel alors affleure et forme une laisse de cristaux.

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