Plan du site

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Le 109

© Frederic Alemany, Biotopes, 2021
© Frederic Alemany, Biotopes, 2021

Le Hublot - Le 109

2021

89 route de Turin 06300

FESTIVAL ARTIFICE 

 

Ouverture le 19 novembre à 18h

 

Depuis le début du néolithique les hommes cueillent et cultivent des végétaux, sélectionnent les semences, contrôlent leurs croissances, enrichissent les sols, détruisent les nuisibles pour améliorer la productivité agricole.

Les résultats en France aujourd’hui de cette intensification de l’activité agricole sont 40% de sols cultivés, des records du monde de longueur de courgettes, une dévitalisation des terres, un usage maximal d’entrants NPK, des pesticides délétères et une perte inquiétante des espèces vivantes…

 

Comment les artistes réagissent-ils à cette réalité ? Quelles interactions imaginées entre l’homme et le végétal; l’artefact et le vivant ? Comment protéger la nature et quel rôle la technique peut encore jouer pour sauver le monde ?

Rien à faire peut-être ? Juste observer et laisser faire la vie sauvage !

 

Autant de questions mises en œuvre dans cette exposition autour de la création numérique contemporaine, la vie des plantes, l’artifice et le sauvage  !

 

Entrée libre et gratuite

© Gregoire EDOUARD, POST GROWTH, 2020
© Gregoire EDOUARD, POST GROWTH, 2020

DISNOVATION.ORG avec Baruch Gottlieb, Clémence Seurat, Julien Maudet & Pauline Briand

POST GROWTH

La série d’œuvres présentées propose d’envisager un métabolisme social en phase avec les réalités matérielles, énergétiques et vivantes de la biosphère, en s’inspirant de notions issues de l’écoféminisme, de la comptabilité environnementale, des connaissances autochtones et du hacking.  

 

Au croisement entre l’art, la science et l’activisme, cette exposition invite à explorer des prototypes de jeux stratégiques pour se décoloniser des doctrines de la croissance économique, à découvrir des voix es alternatives, et à appréhender les conséquences radicales d’un modèle économique reconnecté avec les sources d’énergie élémentaires provenant du Soleil. La décroissance est un terme que la plupart des gens trouvent désagréable. Si ce n’est pas alarmant. Nous avons été élevés avec l’idée qu’une croissance incessante est la seule force économique  qui compte. La croissance, nous a t on dit, signifie une amélioration du niveau de vie. Et pourtant, il serait irresponsable de continuer à ignorer les coûts humains et environnementaux massifs de notre  engouement pour la croissance économique. Surtout maintenant que la pandémie fait rêver les  gens du «monde d’après». Une exposition réalisée en coproduction avec CHRONIQUES, Biennale des Imaginaires Numériques,  le 3 bis f – lieu d’arts contemporains et IMAL.  

 

A propos du collectif :

Le collectif disnovation.org , initié en 2012 par les artistes Nicolas Maigret et Maria Roszkowska,  invite selon les objectifs et les contextes d’autres comparses qu’ils soient artistes, chercheurs ou  programmeurs, le collectif développe les projets à plus ou moins long terme.  Le point de départ ? Une investigation visant à dévoiler la face cachée du monde merveilleux de  l’innovation et de l’intelligence artificielle. Au croisement entre art contemporain, recherche et hacking, ils développent des situations d’interférence, de débat et de spéculation visant à  questionner les idéologies techno positivistes dominantes et à stimuler l’émergence de récits post –  croissance.  

© Pierre Gondard, Elise Morin Spring Odyssey, 2020
© Pierre Gondard, Elise Morin Spring Odyssey, 2020

Elise Morin

SPRING ODYSSEY VR / réalité virtuelle

L’œuvre lie intimement les sciences, les arts et la technologie dans un dispositif multimédia (expérience en réalité virtuelle présentée ici et réalité augmentée), un espace entre le réel et le virtuel, une expérience mixte autour de l’invisibilité de la radioactivité et de l’inaccessibilité des corps dans la forêt rouge de Tchernobyl. Une plante mutante fonde le socle de Spring Odyssey. En collaboration avec des biologistes, les expert·e·s de la NASA tentent de découvrir le secret de la résistance à la radioactivité, compétence essentielle pour survivre à une hypothétique colonisation de l’espace ou pour une reconquête du vivant terrestre. Ce secret est potentiellement caché dans un des territoires les plus radioactifs : la « forêt rouge » ukrainienne. Située à moins d’un kilomètre de la centrale de Tchernobyl, elle est devenue, depuis la catastrophe, un observatoire où des réponses sont cherchées, trouvées et fantasmes, un territoire à la fois réel et creuset frictionnel. Entre fragilité, force et résilience, notre relation à ce monde abîmé s’esquissera à travers la complicité tissée avec une plante mutante réelle et virtuelle afin d’ouvrir une voie possible au « vivre avec ». Il ne s’agit pas de nier la catastrophe écologique, loin de là, mais de repenser le monde à partir de tous les organismes vivants, sources d’enseignement, qui co-existent aujourd’hui, qu’ils soient mutants ou pas, visible ou non, sans hiérarchie. 

 

Conception, réalisation de l’œuvre : Elise Morin

Creative Technologist: Vincent Malizia

Collaboration scientifique : Jacqui Shykoff, Timothy Mousseau

Production : Lucid Realities (Chloé Jarry), Tulipes & Cie (Charles Drouin)

Co-production : France Télévisions

Soutiens : CNC-DICREAM, La Diagonale Paris-Saclay 

 

A propos de l’artiste : 

Elise Morin est artiste plasticienne.Elle développe une pratique interdisciplinaire ancrée dans la pensée écologique qui interroge notre relation au visible et aux modes de coexistence. Les dispositifs de conception et de production génèrent des collaborations avec des scientifiques, des communautés locales, des ingénieurs, des musiciens, des philosophes.

© Mathieu Schmitt, Cadavres exquis suspendus, 2020
© Mathieu Schmitt, Cadavres exquis suspendus, 2020

Mathieu Schmitt

CADAVRES EXQUIS SUSPENDUS

Le module en bois constituant la suspente accueille une jardinière circulaire, des néons spécialement conçus pour la culture en intérieur, six imprimantes thermiques ainsi que le système électronique. Des électrodes placées sur certaines des plantes contrôlent l’activité électrique de celles ci. Elles transmettent ces données à un programme les analysant, et les traduisant en une volonté de choisir telle ou telle partie de poème dans une base de données regroupant des traductions françaises de haïkus japonais. Ainsi, et en passant par mon prisme électronique- les plantes recomposent leurs propres haïkus à la manière de cadavres exquis, qui sont ensuite dévoilés par l’imprimante thermique de leur choix.

 

A propos de l’artiste : 

Mathieu Schmitt construit une pratique pluridisciplinaire dans laquelle l’interprétation des signaux (informatiques, électriques, radios, …) dans leur fonctionnalité leur potentialité et leur faillibilité jouent un rôle majeur. Diplômé en 2009 à la Villa Arson, (École Nationale Supérieure d’Art de Nice), il sort avec une idée : la technique, oui, le multimédia, l’électronique, tout ce qu’on voudra ; mais vu à travers le prisme de l’art. Un théoricien lui fournit le point de départ : Heinz Von Foerster, l’un des pères de la cybernétique. Selon lui, constate Mathieu S chmitt, “les systèmes numériques, qui ne laissent plus aucune place à l’erreur, ont fait leur temps”. L’heure est venue de créer “des systèmes permettant, voire créant des erreurs, afin de découvrir de nouvelles formes : des outils non triviaux.” D’où l’esprit et la méthode de sa pratique artistique. “Elle est, explique t il, principalement sculpturale, mais s’étend à de nombreux autres médiums : vidéo, son, dessin et installation, qui permettent d’investir d’autres champs et ainsi d’agrandir ma zone d’investigations. Concernant mon activité principale, je considère mes réalisations comme des instruments générateurs d’incertitudes, questionnant sur leurs fonctions, fonctionnalités ou fictionnalités, et engageant l’imaginaire, la mémoire et le corps du regardeur.“

 

© Antoine Schmitt, prévisible, 2019
© Antoine Schmitt, prévisible, 2019

Antoine Schmitt

PRÉVISIBLE

Le projet Prévisible exploite les simulations de modèles climatiques régionaux européens, extraites d’une étude menée par le bureau d’études GeographR portant sur l’évolution du climat sur le territoire du Grand site Sainte Victoire (à l’est d’Aix en Provence). En se plaçant dans la perspective du climat futur, Prévisible vise à interroger les notions de prévisibilité et de responsabilité dans des réalités complexes. Au départ, une carte en relief du territoire du Grand Site Sainte Victoire se déploie devant vous. Lorsque vous activez le bouton « Démarrer le temps », le temps s’écoule de 2020 à 2100 de manière accélérée et génère une projection, un scénario possible des années à venir basé sur une combinaison de variables climatiques (températures et précipitations) et de modèles climatiques régionaux. Puis, il ralentit et se rembobine. À chaque activation, une nouvelle projection se dessine, et ce à l’infini. Ce choix de «Démarrer le temps», action minimale du spectateur, détermine le chemin futur. Tous ces futurs probables s’appuient sur les projections climatiques des modèles climatiques européens Euro Cordex selon différents scénarios socio économiques (RCP) sur une période de 80.

 

A propos de l’artiste : 

Artiste plasticien, Antoine Schmitt crée des oeuvres sous forme d’objets, d’installations et de situations pour traiter des processus du mouvement et en questionner les problématiques intrinsèques, de nature plastique, philosophique ou sociale. Héritier de l’art cinétique et de l’art cybernétique, nourri de science fiction métaphysique, il interroge inlassablement les interactions dynamiques entre nature humaine et nature de la réalité. À l’origine ingénieur programmeur en relations homme machine et en intelligence artificielle, il place maintenant le programme, matériau artistique contemporain et unique par sa qualité active, au coeur de ses créations pour révéler et littéralement manipuler les forces à l’oeuvre. Avec une esthétique précise et minimale, il pose la question du mouvement, de ses causes et de ses formes. Antoine Schmitt a aussi entrepris d’articuler cette approche à des champs artistiques plus établis comme la danse, la musique, le cinéma, l’architecture ou la littérature, et a collaboré avec Franck Vigroux, Atau Tanaka, Vincent Epplay, Jean Jacques Birgé, Delphine Doukhan, K.Danse, Patrice Belin, Don Nino, Cubenx, Alberto Sorbelli, Matthew Bourne, Hortense Gauthier… Comme théoricien, conférencier et éditeur du portail gratin.org, il explore le champ de l’art programmé. 

© David Bowen , GROWTH RENDERING DEVICE, 2020
© David Bowen , GROWTH RENDERING DEVICE, 2020

David Bowen

GROWTH RENDERING DEVICE

Cette installation capture la croissance d’une plante de pois sur une période de 24 heures. En suspension dans une solution hydroponique riche en nutriments, la croissance du pois est enregistrée pendant toute la durée de l’exposition. Fixée à un mur, l’usine est connectée à un scanner vertical, une imprimante jet d’encre et une lampe de croissance. Ce système fournit tout ce qui est nécessaire pour soutenir et enregistrer le développement de l’usine. L’appareil produit un dessin rastérisé toutes les 24 heures. Après chaque nouveau dessin est produit, le système fait défiler le rouleau de papier environ quatre pouces pour faire place pour le prochain cycle de dessin pour commencer. Comme son nom l’indique, l’accent est mis sur la croissance, un système de rétroaction complet entre la machine et l’usine. Ce système fournit de la lumière et de la nourriture sous forme de solution hydroponique pour la plante. La plante réagit à l’appareil en grandissant. Le système fonctionne indéfiniment et le résultat final n’est pas prédéterminé.

 

A propos de l’artiste 

David Bowen est un artiste de studio et un éducateur. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions de groupe et solo à l’échelle nationale et internationale. Il a obtenu son baccalauréat en beaux arts de la Herron School of Art en 1999 et son baccalauréat en beaux arts de l’Université du Minnesota, à Minneapolis, en 2004. Il est actuellement professeur adjoint de sculpture et d’informatique physique à l’Université du Minnesota, Duluth.

© Frédéric Alemany, BIOTOPES, 2021
© Frédéric Alemany, BIOTOPES, 2021

Frédéric Alemany

BIOTOPES

Ce travail s’inscrit dans une trilogie, à la suite d’Opposite, la formation des étoiles, Géophonie, celle de la Terre et Biotopes l’apparition du vivant. Sous un microscope le public observe un milieu vivant de paramécies. L’analyse visuel permet d’extraire le nombre d’organismes vivant dans cette solution et d’observer les différentes phases de ces organismes, reproduction, croissance et mort … Dans la durée de l’exposition, ces organisme vivants prolifèrent jusqu’à l’épuisement des ressources du milieu puis commencent à dépérir jusqu’à l’extinction… Ce cycle de vie et de mort varie en fonction des actions du public sur ce milieu. L’ensemble est projeté dans l’espace environnement et sert d’interaction pour l’environnement visuel et sonore.

Cette œuvre est en cours de recherche au Hublot à Nice.

 

A propos de l’artiste : 

En tant qu’artiste numérique professionnel, Frédéric Alemany est associé au laboratoire SIC.Lab des Sciences de l’Information et de la Communication à Nice. Il travaille avec des étudiants sur des projets tutorés de créations numériques et avec les chercheurs sur des appels à projet Art/Science et Art/Technologie. Il s’intéresse au récit scientifique dans des domaines aussi variés que l’anthropologie, la politique, l’écologie, l’astrophysique, la géologie et la biologie comme d’autres artistes s’inspirent plutôt d’œuvres littéraires. Comme codeur informatique il utilise la simulation numérique scientifique et open source pour programmer ses œuvres numériques à la recherche d’une autonomie par la complexité des paramètres plutôt que par l’utilisation du hasard.