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OVNi

@Barbara Visser
@Barbara Visser

Hôtel La Malmaison

2021

48 Boulevard Victor Hugo, 06000 Nice

Dédale

 

Des oeuvres des quatre coins du monde invitent les visiteurs dans les couloirs de l’hôtel à se forger leur propre récit dans une suite de dédales présentés de chambre en chambre. Mais, comment se retrouver dans ces labyrinthes quand le fil d’Ariane de la balade est l’idée même de ‘dédale’? Cette série de vidéos invite à une réflexion en images sur la complexité, le caractère politique et la poésie de l’espace qu’il soit digital ou réel.

 

Avec Petra Noordkamp (Collection Salomon R. Guggenheim Museum, Etats-Unis), Hyewon Kwon (SongEun ArtSpace, Corée),Elisa Giardiena Papa (UQ Art Museum, Austraiie), Barbara Visser (Collection Stedelijk Museum, Pays-Bas) et la participation de Clémentine Rémy (Villa Arson) et Agathe Wiesner (au sein du Prix de l’Émergence).

 

Accès libre et gratuit. 

@Hyewon Kwon, Sea of Iron, SongEun ArtSpace, 2020
@Hyewon Kwon, Sea of Iron, SongEun ArtSpace, 2020

Hyewon Kwon

Sea of Iron

Video, 20' 24 min, 2020 

Programmation SongEun ArtSpace

 

«Sea of ​​Iron» prend place dans un futur hypothétique au cours duquel un individu explore les données d’un système de surveillance d’intelligence artificielle abandonné. Il cherche des signes de résistance laissés par des personnes anonymes qui ont arrêté le système. La ville de Gimhae, le décor du film, est un lieu où des vestiges archéologiques de l’âge du fer sont recherchés, et où, dans le même temps un immense centre de données sera construit. Avec «Sea of ​​Iron», l’artiste s’interroge sur la solidarité,la résistance et la désobéissance dans une société où toutes les vies quotidiennes sont surveillées, enregistrées, contrôlées et stockées.

 

A propos de l’artiste

Hyewon Kwon capture des histoires d’individus et d’espaces cachés dans les archives historiques et les reconstruit en vidéos, après avoir recherché des lieux associés à des événements et des souvenirs passés particuliers. Elle est diplômée de l’Université nationale coréenne des arts et a étudié les arts médiatiques à la Slade School of Fine Arts, University College London. Hyewon Kwon a été sélectionnée pour le Bloomberg New Contemporary (UK) en 2011 et a reçu le Grand prix du SongEun Art Award en 2019. Elle a également participé à la SeMA Nanji Residency, au Seoul Museum of Art (2016) et à la Goyang Residency, le Musée national d’art moderne et contemporain (2017). Ses expositions récentes incluent « Common Front, Affectivley ».

 

Crédits

Courtesy Hyewon Kwon, Sea of Iron, 4K video, stereo sound, 20m 24s, 2020 

@Barbara Visser, Transformation house, Stedelijk Museum, 2006
@Barbara Visser, Transformation house, Stedelijk Museum, 2006

Barbara Visser

Transformation house

Texte et animation, 5' 39 min, 2006

Collection Stedelijk Museum

 

« Transformation house » a été conçue pour répondre à un concours d’architecture aux Pays-Bas. A l’occasion de ce concours, Barbara Visser décide de penser sa propre relation au logement et la manière dont les bâtiments emblématiques représentent souvent les besoins non satisfaits de leur époque. La proposition de Visser, bien que finaliste, n’a pas gagné la compétition, les habitants de la ville ayant préféré une proposition de château, qui n’a jamais été construit à ce jour. A travers cette oeuvre, Visser questionne à sa manière ce qui demeure de l’architecture avec le temps. Avec Transformation house c’est finalement l’architecture digitale qui demeure devenant à son tour emblématique. La vidéo a été réalisée en étroite collaboration avec le Olivier Campagne à Paris et a notamment été présentée à la Biennale de Sao Paulo, ainsi qu’au MOT Tokyo (Japon).

 

A propos de l’artiste

Barbara Visser (1966, Pays-Bas) est une artiste conceptuelle, tout à la fois photographe, vidéaste et performeuse.  Elle a étudié à la Gerrit Rietveld Academy, ainsi qu’à l’Université Cooper Union de New York et à la Jan van Eyck Academy de Maastricht. Depuis 1998, le travail de Barbara Visser est présenté dans le monde entier dans des expositions solos ou collectives.

 

Crédits

Barbara Visser, Transformation House II, 2006, video, 5’39’’, courtesy Annet Gelink Gallery

@Petra Noordkamp, Il Grande Cretto di Gibellina, The Solomon R. Guggenheim Foundation, 2017
@Petra Noordkamp, Il Grande Cretto di Gibellina, The Solomon R. Guggenheim Foundation, 2017

Petra Noordkamp

Il Grande Cretto di Gibellina

Vidéo, 15 ' min, 2015

Collection The Solomon R. Guggenheim Foundation

 

Un tremblement de terre détruit en 1968 la petite ville de Gibellina, au Sud-Ouest de la Sicile. L’artiste Alberto Burri imagine alors des dalles monumentales de béton blanchies à la chaux pour recouvrir les ruines des maisons scellant ainsi à jamais les objets du quotidien des habitants. Petra Noordkamp mêle des plans quasi aériens du mémorial de l’oeuvre mémorielle de Burri à des extraits de films super 8 sauvés des décombres par les habitants et traces de leurs vies avant le drame. La vidéo, agrémentée d’un texte de l’autrice et poétesse Maria Barnas, devient à son tour un objet mémoriel et poétique.

 

A propos de l’artiste

L’artiste néerlandaise Petra Noordkamp (1967) vit et travaille à Amsterdam. Elle photographie et réalise des courts métrages dans lesquels elle explore l’influence des expériences, des souvenirs, des films et des rêves sur la perception de l’architecture et de l’environnement urbain. Son travail a récemment été exposé au Musée Guggenheim de New York, au Centre Pompidou à Paris et au MAXXI à Rome.

 

Crédits

@ Petra Noordkamp and The Solomon R. Guggenheim Foundation, cinematography Petra Noordkamp, Stefano Bertacchini sound scape Nathalie Bruys, editing Reynold Reynolds, text Maria Barnas, color correction Stefano Bertacchini, design Sabine Verschueren.

 

@Elisa Giardina Papa, Technologies of Care, Excerpt: Worker 7: Bot? Virtual Boyfriend/Girlfriend?, UQ Art Museum, Technologies of Care, 2016
@Elisa Giardina Papa, Technologies of Care, Excerpt: Worker 7: Bot? Virtual Boyfriend/Girlfriend?, UQ Art Museum, Technologies of Care, 2016

Elisa Giardina Papa

Technologies of Care, Excerpt: Worker 7: Bot? Virtual Boyfriend/Girlfriend?

Vidéo, 2016

Programmation UQ Art Museum

 

Dans sa série de vidéos « Technologies of Care », une utilisatrice entre en contact avec différents « aidants » du web soulignant le labyrinthe digital dans lequel chacun de nous se retrouve quand il doit faire face à une plateforme à distance. Tour à tour, l’artiste entre en interaction avec un coach de rencontres en ligne, un artiste ASMR, un artiste vidéo fétiche et auteur de contes de fées, un fan de réseaux sociaux à louer, un concepteur d’ongles et un opérateur de service client. Basés au Brésil, en Grèce, aux Philippines, au Venezuela et aux États-Unis, tous travaillent comme « pigistes » via des sociétés commerciales pour des clients du monde entier. Grâce à une multiplicité de sites et d’applications, ces sociétés offrent aux clients des biens et des expériences prétendument personnalisés. Chaque vidéo de la série d’Elisa Giardina Papa reprend une conversation avec un de ces « aidants ».  Ces récits recueillis et partagés incluent également des interactions avec des « aidants » non humains. C’est le cas de « Worker 7 – Bot? Virtual Boyfriend / Girlfriend  » qui documente ainsi l’histoire d’amour entre la narratrice et un chatbot.

 

A propos de l’artiste

Elisa Giardina Papa est une artiste italienne dont les travaux portent sur le genre, la sexualité et le travail en relation avec le capitalisme et les frontières du Sud. Elle a obtenu un Master of Fine Arts de la Rhode Island School of Design et une licence du Politecnico de Milan. Elle poursuit actuellement un doctorat en études cinématographiques et médiatiques à l’Université de Californie, Berkeley. Son travail a été exposé et projeté au/à : Musée d’Art Moderne (MoMA’s Modern Mondays), Whitney Museum (Sunrise/Sunset Commission), Seoul Mediacity Biennale 2018, XVI Quadriennale di Roma, Rhizome (Download Commission), Flaherty NYC, UnionDocs et l’ICA de Milan, entre autres. Elle a donné des conférences au Centre Pembroke pour Teaching and Research on Women (Brown University), Institute for Gender, Sexuality and Études féministes (Université McGill), Global Emergent Media Lab (Université Concordia) et le Centre pour les cultures numériques (Université de Louphana de Lunebourg), entre autres. Elle vit et travaille à New York et Sant’Ignazio, en Sicile.

 

Crédits

Video installation; 2-channel HD video, color, sound, 24 minutes and 47 seconds; reconstituted chip foam mats, OSB
boards, metal stands, hairs. Variable dimensions.
Commissioned by Rhizome.org

@Agathe Wiesner, Angst, 2016
@Agathe Wiesner, Angst, 2016

Agathe Wiesner

Angst

Vidéo, 1’ 40 min, 2016

L’Hôtel Angst à Bordighera date de 1886. Ruine d’un autre siècle, il porte une aura sombre à l’image du nom de son fondeur suisse inscrit fièrement sur son fronton : Angst qui signifie peur en allemand et dont la typographie demeure légèrement visible. Agathe Wiesner qui est parvenu à se faufiler dans l’antre de l’hôtel Angst, nous invite à une déambulation particulière dans ce lieu, comme recueillie, avec une projection de petit format, entre la carte postale et la photo de famille. Le trépied utilisé dans le dispositif de l’installation, est également celui qui a servi pour filmer les lieux, relique du tournage. Agathe Wiesner considère ce mode monstration comme très représentatif de sa génération, qui a la possibilité via internet de regarder, sur un même support un film de Charlie Chaplin comme une discussion live d’un internaute lambda.

 

A propos de l’artiste

Née en 1991 en France, Agathe Wiesner a vécu très tôt entre la France et l’Allemagne.

Diplômée de la Villa Arson en 2016, elle s’intéresse à la place et à l’impact de l’architecture dans son quotidien immédiat et au cinéma, à travers des analyses de films choisis. Ses questionnements se transforment en maquettes ou en constructions de murs dans l’espace, comme la pièce « Célia » réalisée pour l’exposition  « Travaux en cours » faite de plaques de plâtres, renfermant un miroir et une photographie. L’artiste modifie alors l’architecture intérieure de la galerie en proposant un dispositif camouflé. Il s’agit pour l’artiste du point de départ d’une recherche toujours en cours sur la question du voyeur, de l’architecture et de la représentation de la femme au cinéma, à travers des dispositifs de perception. Cette recherche a notamment abouti à un mémoire « Motel and Other tales » sur le topos du motel comme lieu de transformation du scénario dans le cinéma. A sa sortie des beaux arts, elle expérimente le cinéma de façon très pragmatique en faisant un stage de costumière avant d’obtenir un atelier à La Station à Nice (2017). En 2018, à Ponte Leccia, lors de l’exposition « Trà e stelle », elle présente « Chez toi ce soir ». Cette pièce exprime la découverte d’un lieu (les Charpentiers de la Corse) où la présence féminine est quasi inexistante et où tout est basé sur la rigueur. Après plusieurs jours d’enquête, elle propose une approche sensualiste du décor qui l’entoure. Depuis le tissu est de plus en plus présent dans sa pratique, comme en 2020 lors d’une résidence à Fugitif à Leipzig, où l’intégralité des propositions de l’artiste est issue du recyclage de vêtements trouvés dans des boutiques de seconde main.

 

Crédits

Courtesy Agathe Wiesner, vidéo, 1’40″, 2016

@Clémentine Rémy, En Périphérie, 2019
@Clémentine Rémy, En Périphérie, 2019

Clémentine Rémy

En périphérie

Video, 2'19'', 2019

En Périphérie est une vidéo qui fait suite à une série de quarante dessins urbains réalisés en dehors du centre historique de la ville de Nîmes la nuit. Seule dans un recoin d’architecture, l’artiste tente de prendre place et dessine les contours de son corps en mouvement. La trace déposée par le charbon de bois et le témoin d’une tentative d’habiter un espace et souligne un malaise dans les villes face à une architecture souvent hostile. L’artiste s’interroge alors sur notre manière d’habiter la terre et la place d’un corps dans un espace bétonné. 

 

A propos de l’artiste
Clémentine Remy a étudié à l’École Nationale Supérieure d’Art de Nice, La Villa Arson. C’est dans un monde qu’elle considère abîmé, qu’elle recycle, collecte et transforme des matériaux naturels ou industriels pour créer de nouvelles formes plastiques. Elle s’intéresse aux différentes formes de vie et manières de vivre et observe des phénomènes de mutation. Ainsi à travers la sculpture, l’installation, la vidéo et le dessin elle interroge les traces du passé dans notre vie quotidienne et leur impact à la fois dans des espaces publics ou intimes, urbains ou ruraux.

 

Crédits

Clémentine Rémy, « En Périphérie », vidéo, 2″19′ , 2019.