Une vie chaotique et nomade entre la toundra sibérienne, le New York des années 1980, le Paris de la Figuration Libre, Sarajevo en guerre, la Tchétchénie dévastée, Tchernobyl contaminée, l’Ouganda et sa forêt belle comme un Eden, l’Aude comme un vert paradis, je ne sais pas si l’on peut ajouter “des amours enfantines” avec Baudelaire, et puis, en tandem, Narbonne et Carcassonne, confondus dans une même mémoire, un même questionnement, où il s’arrête parfois, rumine, rêve, se souvient, vivant souvent à Paris, souvent ailleurs aussi. Une oeuvre pas tout à fait nomade, pas tout à fait chaotique, mais quelque peu errante, et sinueuse – cohérente pourtant -, qui fait le grand écart entre peinture et photo, s’efforçant de les concilier au coeur d’une lumière qui s’affirme là comme acteur principal de l’aventure. Il se nomme Louis Jammes. Il naît en 1958.