Andreas Angelidakis a 50 ans, Raymundo en a 26. Andreas Angelidakis est finaliste du prix Nam June Paik 2018, Raymundo compte encore sur les doigts d’une main les grandes collections dans lesquels se trouvent ses vidéos. Andreas Angelidakis est art-chitecte et rêve de monuments virtuels qui se construisent eux-mêmes et décident en fonction de leurs goûts où habiter, et comment. “Tout est une simulation, la façon dont le bâtiment réel est dans l’esprit de l’architecte. Le matériel comme simulation du réel, c’est un sentiment idéaliste qui remonte à Platon”explique l’artiste.
Raymundo est rêveur et construit à rebours la mémoire du futur. Les deux artistes, à quelques décennies de distance, se retrouvent dans ce monde surréaliste qu’est celui de notre cerveau, de ses structures, archistructures, architectures, plaques tectoniques, de ses plis et replis, de ses souvenirs, de ses désirs, désirs de vivre, de comprendre : dans une jouissance très particulière de l’image. Pour Camera Camera, Raymundo montre Mémorama, un court métrage qui prend à rebours la question de la mémoire : par son morcellement, son évanescence, par l’oubli et par l’absence.
Ce qui lie les deux artistes, entre autres ? Ils sont tous deux iconodoules, sans relâche.