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Hôtel Windsor

@Air de paris- Dellsperger, 2017
@Air de paris- Dellsperger, 2017

Air de Paris

2017

Créée en 1993, la galerie Air de Paris propose un art contemporain engagé. Elle est dirigée par Florence Bonnefous et Edouard Merino. La galerie tient son nom de l’oeuvre éponyme que Marcel Duchamp créa en 1919, c’est-à-dire une ampoule de sérum physiologique achetée dans une pharmacie qu’il fit vider puis ressouder pour y emprisonner l’air de la Capitale. La galerie expose des vidéos, des peintures, des photographies, des dessins ou encore des installations. Elle met en avant la pluridisciplinarité et la multiplicité des media utilisés par les artistes

@Brice Dellsperger BD35 avec François Chaignaud, 2017
@Brice Dellsperger BD35 avec François Chaignaud, 2017

Brice Dellsperger

BD35

video, 2017

Air de Paris

Body Double 13 (1999-2001), installé dans la cheminée du restaurant, interprété par l’artiste, est une reprise d’une séquence du classique Saturday Night Fever de John Badham (1977). A l’origine très courte, la scène vient conclure un moment de danse entre Tony et Stephanie qui veulent remporter le concours du meilleur couple disco. Dellsperger remplace les deux protagonistes dans un face à face tournoyant qui semble durer une éternité, comme le souligne le titre original du groupe Tavares : « Say you’ll always be my baby we can make it shine / We can take forever just a minute at a time ».

 

Pour Body Double 34 (2015), à retrouver dans le lobby, Dellsperger demande à un groupe d’étudiants de l’école des Beaux Arts de Lyon, garçons et filles, de réinterpréter en play-back une séquence du film culte My Own Private Idaho de Gus Van Sant (1991). Sur les étals d’un sex-shop gay de Portland, des cover boys joués par les personnages du film, de jeunes prostitués masculins, parlent de la place de l’argent dans leurs relations affectives. La séquence est ici répétée plusieurs fois et adaptée grâce à l’emploi de couvertures de magazines contemporains traitant des questions de genre et de transsexualisme.

 

Dans le jardin de l’hôtel se dissimule l’un des derniers films de l’artiste : Body Double 35 (2017) adapté de Xanadu de Robert Greenwald (1980). Dellsperger s’appuie sur un décor peint – qu’il a commandé pour une exposition à un artiste grapher New-Yorkais – pour mettre la scène d’ouverture du film à l’envers. Le talentueux François Chaignaud y interprète les neuf muses glamour dans une danse effrénée qui conduit les personnages à se figer sur la fresque murale. Les robes sont imprimées avec un motif imaginé spécialement par Marc-Camille Chaimowicz et la musique est signée du groupe Les Dupont.

@ Shimabuku, Leaves swim, 2017
@ Shimabuku, Leaves swim, 2017

Shimabuku

Leaves swim

Mini DV transféré sur DVD, couleur, boucle, 4'32 min, 2017

Air de Paris

Leaves Swim (Sea horse as a double screen) apaise autant qu’il nous empreint de doute quant à la nature exacte de ces feuilles qui nagent. Nous sommes entrainés à suivre le lent périple de ce dragon de mer feuillu. La perception se brouille, le doute surgit, l’observation poétique de la nature donne alors l’occasion de mettre à l’épreuve nos choix et nos jugements. Les œuvres de Shimabuku sont des passages qui conduisent vers un monde sans frontières ni gravité, où les poulpes rencontrent les pigeons, où les sirènes qui habitent au fond des mers rejoignent les hommes à la surface. Un monde où chacun a sa place, où la poésie présente dans chaque chose, rend tout possible.

 
A propos de l’artiste 

Né en 1969 à Kobé, Shimabuku inaugure son œuvre par une performance où il se rase le sourcil gauche et prend le métro à Londres. Depuis, il n’a pas cessé de mettre en place des histoires desquelles découlent des observations d’une poésie hors du commun, comme en 2000, où il pêche une pieuvre vivante au nord du Japon avec laquelle il voyage en train puis la rejette à l’eau au sud du pays, après l’avoir amenée visiter le marché au poisson d’Akashi à Tokyo.

L’artiste expérimente les interactions possibles avec le vivant afin de repousser les limites qu’elles soient physiques ou imaginaires. Il met en place des scénarios poétiques, dont il documente à la fois le processus et la réalisation. Performatives, parfois absurdes ou loufoques, ses interventions renouvèlent le regard que l’on porte sur le monde quotidien contemporain qu’il s’attache à mettre souvent sens dessus dessous. Son travail est une invitation au voyage et à la contemplation.